THE REVENANT (2016)
RÉALISÉ PAR ALEJANDRO G. IÑARRITU
AVEC LEONARDO DICAPRIO, TOM HARDY, WILL POULTER
-------------
Entre
sa production apocalyptique et ses ambitions d’Oscars, on en viendrait presque
à oublier qu’avant d’être la nouvelle affiche de DiCaprio ayant frôlé l’accident
industriel, The Revenant n’est qu’un film.
Porté par la démesure égocentrique de son metteur en scène, par la
multiplication des défis techniques qu’il s’est lancé et par la teneur mythologique
de son récit, le dernier Iñarritu a su déchaîner les passions – en bien comme
en mal. Plus que de choisir un camp, il s’agira ici de rendre hommage à l’artiste,
plus qu’au conteur.
Dans
cette jungle glaciale et sauvage, l’Homme n’est pas à sa place. Pour survivre
aux flèches et aux ours, il revêtit son costume en peaux, revenant à ses plus
bas instincts, à sa forme animale originelle, comme un superhéros
préhistorique. On suit une vengeance, un périple long de près de trois heures
sur fond de religion, de génocide de bestialité – mais au final, The Revenant est davantage une
expérience sensorielle plutôt que l’odyssée mystique qu’il souhaiterait être.
Pas qu’Iñarritu ne sache pas illustrer et donner une sémantique à ses images –
mais ce prétexte n’est guère intéressant et gangrène finalement la vraie
aventure, le véritable enfer, le seul et unique poème de The Revenant : sa mise en scène.
D’une
maestria technique invraisemblable, il est difficile d’y trouver une chose à redire.
De la direction d’acteurs impeccable à la sublime photographie, de l’audace de
chaque parti-pris au cadrage tarkovskien obsédant, de la bande-originale atmosphérique
à la majesté des décors. Lorsque la violence physique de ses protagonistes se
transforme en violence psychologique pour le spectateur, The Revenant a déjà gagné la partie. Son amour de l’hors-normes et
sa passion du relief parachèvent de lui conférer ce charme singulier d’un
cinéaste en quête d’eldorado.
Finalement,
l’histoire est simple, les personnages aussi – la première est parfaitement
racontée, les seconds sont interprétés par des acteurs irréprochables. Une
critique qui revient souvent vis-à-vis de The
Revenant, c’est qu’il n’a rien à relater – pourtant Iñarritu n’aurait eu
aucun intérêt à complexifier davantage sa trame principale ; non, la vraie
faille de son film, c’est qu’à vouloir tout relier, tout justifier, le
réalisateur tente de donner un sens à ce qui n’en as pas. La survie dans ce qu’elle
a de plus sauvage n’a rien de dégradant en tant qu’idée de cinéma, il aurait
mieux fait de s’y tenir.
RépondreSupprimerIt's remarkable in support of me to have a web site, which is valuable designed for my experience. thanks admin facebook login facebook login
These fees are based over a series of marginal tax rates, starting from 0. canadian mortgage calculator In Canada homeowners are forced to put down a nominal amount downpayment on the home purchase. mortgage payment calculator
RépondreSupprimer