Mon Top 30 des films de 2019

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Les Misérables

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The Irishman

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The Lighthouse

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mercredi 10 juin 2015

Brooklyn Nine-Nine - Saison 2 // The Americans - Saison 3



 SAISON 2 FOX
Créée par Daniel J. Goor, Michael Schuur
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Après une première saison très sympathique, Brooklyn 99 revient donc sur FOX : même casting, mêmes scénaristes – on n’est pas dépaysé. Avec la fin de Parks & Recreation et en attendant Superstore, il faut dire que la série de Goor et Schur, tous deux des anciens de Dunder Mifflin et de Pawnee, est bel et bien bien la dernière sitcom entre collègues de la télévision américaine.

Cette saison 2 commence très fort, avec des épisodes se classant parmi les plus mémorables de la série, mais rapidement, malheureusement, l’ennui pointe son nez. Des passages faiblards ponctués de temps en temps par une scène très drôle, les personnages – à l’exception notable du Capitaine Holt – tournant rapidement en rond, s’enfermant dans une écriture répétitive qui peine à faire évoluer caractères et enjeux.
Brooklyn 99 est typiquement l’exemple d’une série pas très bien écrite mais qui brille de par l’alchimie régnant entre les différents membres de son casting. Les scénaristes n’ont aucun mal à les faire interagir entre eux, mais c’est là le plafond qualitatif de la série, qui ne parvient ni à transcender son humour, ni même à faire énormément rire – à peine une ou deux fois par épisode.
La conclusion de cette saison 2 qui voit le départ de l’un de ses personnages principaux – probablement le meilleur, qui plus est – est à la fois inquiétante (la solidité de la structure sera-t-elle menacée ?) et encourageante : Brooklyn 99 va devoir se réinventer et sera dès septembre, dans tous les cas, un minimum rafraîchissante, coupant une routine mise en place depuis le pilote.

Un deuxième acte plutôt décevant : si ses glorieuses aînées nous avait habitué à une première saison un peu facile pour ensuite s’envoler dès l’année suivante, Brooklyn 99 continue méthodiquement son chemin, sans s’améliorer, et même sans vraiment régresser. C’est juste que le plaisir de la découverte s’est envolé, et il va désormais être nécessaire de trouver quelque chose à faire ou à écrire si elle veut conserver l’intérêt du spectateur à long terme.




SAISON 3 FX
Créée par Joseph Weisberg
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Les deux premières saisons de The Americans alliaient, suivant une schizophrénie qualitative frustrante, le très bon et le médiocre. Des intrigues plus ou moins passionnantes, certaines souffrant de faibles enjeux auxquels il était difficile de se rattacher. Après le retournement final de l’an dernier, on était cependant en mesure d’en attendre plus d’une des séries les plus acclamées de la télévision américaine.

Inutile de tourner autour du pot : cette saison 3 est une franche réussite. Plus encore, elle efface tous les défauts des précédents actes en proposant un niveau d’écriture tout bonnement hallucinant. Une évolution qui trouve sa source premièrement dans la mise en retrait de personnages inintéressants (même s’ils monopolisent toujours chaque semaine quelques minutes d’épisode), mais aussi dans la mise en place de finalité bien plus tragiques, poussant à la fois à une certaine réflexion de la part du spectateur, mais aussi à une véritable impatiente, tant la série a su gagner en intensité.
Pour la première fois dans The Americans, il y a de l’émotion. Pas du tire-larmes bête, mais des scènes de remise en question digne des meilleures séries. C’est profond, juste, loin d’être tape-à-l’œil, et surtout les acteurs sont incroyables – comme d’habitude, mais cette fois avec un scénario pour soutenir leur jeu. Le niveau atteint à partir de l’épisode 9 et ce jusqu’au season finale est un modèle, et probablement parmi ce que la télévision américaine a produit de plus réussi cette saison.
The Americans n’est pas une simple série d’espionnage – c’est une série identitaire, qui réfléchit sur la position de ses protagonistes. Cette année, cette affirmation est plus que jamais avérée, en prenant un recul énorme par rapport au statu quo qui régit la série depuis son pilote. La mise en scène – sobre, ambiancée – est absolument brillante et donne à certaines séquences des allures de classiques-nés.

Il aura fallu attendre 2015 pour que The Americans nous étale tout son talent. Une saison 3 incroyable, qui malgré quelques arcs plus faibles, brille de solidité. Si la série poursuit dans cette lancée l’année prochaine, on tient peut-être un chef d’œuvre. En tout cas, on est sur la bonne voie. Admirable. 

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