Puis arriva l'épisode 5. Le 8, et le 11, et finalement cette conclusion monumentale d'une série qui aura prouvé que ce n'est pas seulement d'un pilote qu'il faut savoir se méfier, mais d'une saison entière. Oui, The 100 est devenue une excellente série. Même pas un guilty pleasure un peu débile, mais bel et bien une série incroyable qui ne démérite pas son statut de meilleure série de science-fiction en diffusion. Les scènes chocs s'alternent avec une réflexion étonnamment intelligente sur le poids du pouvoir et l'horreur de la guerre, car en plus de ne pas hésiter à se séparer de ses protagonistes, The 100 n'hésite pas à leur faire commettre les pires atrocités. C'est donc dans cette succession de retournements moraux, souvent dérangeants, que Rothenberg parvient à créer une ambiguïté fascinante, brouillant les frontières du bien et du mal, du juste et de l'injuste. Tous font des erreurs, tous en paient les frais, en suivant une succession de dilemmes terrifiants qui mettent Telltale Games à genoux.
Les personnages prennent peu à peu de l'épaisseur, leurs relations se complexifient et s'intensifient et, sans qu'on ne le remarque, on finit par les comprendre et s'y attacher, même pour ceux que l'on pensait être des têtes à claques. Même la réalisation s'améliore, avec des choix de mise en scène très réussis, parfois poétiques ou empli de sens, mais très souvent juste - on est toujours sur The CW, mais The 100 tente des choses, expérimente, et finalement impressionne de par sa relative finesse formelle.
La saison 2 de The 100 n'est pas seulement la plus incroyable surprise de l'année télévisuelle, c'est aussi un tour de force narratif qui, en seize épisodes seulement, a effacé tous les défauts des premiers épisodes. Tiendrais-t-on ici le tant attendu successeur de Battlestar Galactica ? C'est en tout cas l'impression que The 100 laisse, dans cette esthétique proche du show de Syfy, mais surtout en se révélant être ce qui est sans doute la série d'anticipation la plus ambitieuse et maîtrisée depuis de nombreuses années. A rattraper absolument.
Cette saison 2 était bien meilleure que la saison 1 certes, mais il y a tellement de points qui me déplaisent... Pour commencer une énième histoire d'amour sortie de nul part (En plus avec la chef des sauvages ! ). Les acteurs... Le changement de personnalité de Finn, si soudain et incompréhensible. (même si je reconnais par contre, que j'ai adoré sa mort) Le final de la saison que j'ai trouvé illogique et qui ne présage rien de bon pour la suite de la série. (Je pense surtout à la partie avec Theolonius)
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