INTÉGRALE - NBC
Créée par Greg Daniels & Michael Schur
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Au
départ, Parks and Recreation devait
être un spin-off de The Office. Et si
cette influence prestigieuse se ressent particulièrement dans sa première
saison – assez catastrophique, il faut le dire –, c’est rapidement que le duo
Greg Daniels / Michael Schur fera prendre une direction tout autre à leur
série. On franchit la porte des bureaux, on accompagne les personnages jusque
dans leur vie privée, on découvre peu à peu l’étendue de ce microcosme fictif
qu’est Pawnee. C’est sans doute ce qui sauvé la série, libérée de ses chaînes
géographiques, pouvant désormais autant s’amuser à caricaturer le monde
politique et la société américaine, qu’à construire peu à peu un éventail de
personnages – principaux et secondaires – aussi réjouissants que délirants.
Daniels
et Schur n’ont pas une plume très incisive. Parks
and Recreation est une série très douce, très bonne vivante – l’humour fonctionne beaucoup plus sur
le comique d’une situation ou sur l’absurdité d’une réplique, ne se tentant que
très rarement de juger ou de se moquer d’un de ses protagonistes. C’est
peut-être là le piège dans lequel est tombé la série, après sept bonnes, mais
très inégales, saisons : l’avalanche de bons sentiments – principalement dans
le dernier acte, épilogue intéressant et maîtrisé mais complètement prévisible
et convenu – mais aussi la répétition dans l’écriture des personnages – qui
n’arrivent plus vraiment à surprendre au bout d’un moment.
Mais
ce serait bien faire la fine bouche que de ne pas s’incliner devant la qualité
des deuxième, troisième et sixième saison, concentrés de folie créatrice,
galerie de personnages plus incroyables les uns que les autres, soutenu par un
casting qui s’en donne à cœur joie – dont le triste rabat-joie Paul Schneider
demeurera la seule ombre au tableau. Certaines de ces nombreuses têtes en
viendront peut-être à agacer, surtout si on n’apprécie pas énormément Amy
Poehler, d’autres ne disposent peut-être pas d’une grande diversité de
registres comiques, comme Aziz Ansari, mais la cohésion d’ensemble, la profonde
synergie qui les relie entre eux, permettent à tous ces petits défauts de
passer presque inaperçus.
C’est
finalement un peu triste et le cœur serré qu’on leur dit Adieu. C’était pourtant le bon moment, Parks and Recreation n’aurait pas pu durer une saison de plus. Ses
créateurs avaient fait le tour de leur sujet depuis longtemps. Tenter de trop
tirer la corde lui aurait été fatal, et la série s’achève finalement sur une
note satisfaisante. Parks and Recreation
n’a rien de grandiose, elle n’a jamais été la meilleure sitcom du monde, et
elle ne l’est toujours pas, mais elle était la dernière représentante de ce
carré magique de NBC (The Office – Community – 30 Rock – Parks and
Recreation) qui aura fait rêver les amateurs de single-cameras intelligentes
pendant de nombreuses années. Une telle longévité malgré des audiences plus que
moyennes, et la possibilité de se voir offrir une fin digne de ce nom, elles ne
sont pas nombreuses les comédies qui peuvent s’en vanter. Et de ce point de vu,
Parks and Rec a été très chanceuse.
Nous aussi.
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