Dès le départ, il semble évident que la première qualité de Gravity Falls est qu'il s'agit d'une série très drôle - Hirsch allie références culturelles et répliques absurdes dans un océan de délires colorés, jamais vulgaires, mais non moins segmentés par des allusions plus réfléchies. Entre un clin d’œil à Miyazaki et un épisode Jurassic Park, les influences des auteurs sautent rapidement aux yeux et c'est les yeux émerveillés que l'on plonge dans ces hommages hystériques. Mais tout cela aurait été bien futile sans la qualité des protagonistes - difficile de rester de marbre devant cette bonne humeur communicative, notamment transmise par le personnage de Mabel qui est sans doute le plus gros point fort du casting.
Les épisodes se mangent comme du petit pain, les mystères s'empilent et des séquences émotions - peut-être un peu trop simples - viennent s'ajouter aux blagues fantaisistes. Gravity Falls ne se prend jamais pour plus qu'elle n'est : une série d'animation très drôle ultra-référencée et euphorisante, qui fait passer un bon moment à défaut de laisser une empreinte indélébile. Un douce madeleine de Proust qui, le temps d'un épisode à chaque fois, nous redonne une âme d'enfant - rêver d'aventures épiques, apprécier ces plaisirs simples, profiter, s'émerveiller.
Gravity Falls est une franche réussite, loin d'être parfaite, et accusant quelques épisodes en-deçà, l’ensemble méritant pourtant le détour : c'est frais, c'est bien écrit, ça fera autant rire le grand-gamin de trente ans que la fillette de primaire. Si en plus ce visionnage permet de supporter une démarche aussi follement inventive, vous n'avez plus aucune excuse.
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