RÉALISÉ PAR MICHAEL TULLY
AVEC MARCELLO CONTE, MYLES MASSEY, SUSAN SARANDON
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Comme chaque année à Sundance, y a du très bon comme du très mauvais. Parmi les apparentes surprises de ce cru 2014 - puisqu'il y a reçu rien de mois qu'une standing ovation -, Ping Pong Summer, cinquième réalisation du discret Michael Tully qui réussi pour l'occasion à s'entourer de toute la smala du cinéma indé américain : Susan Sarandon, Lea Thompson ou encore John Hannah. L'histoire ? Un jeune ado qui va passer ses vacances à Ocean City en famille et qui devient le rival d'un petit riche du coin. Bien sur, on se doute que c'est un peu plus original que ça : ping-pong, jolie fille, pote afro et breakdancing - c'était le festival des clichés eighties chez les scénaristes. Et ce n'est pas un hasard : dans le fond comme dans la forme, l'imagerie de Ping Pong Summer empreinte énormément à celle des années 80.
On pense rapidement à John Hughes - le traitement de l'affrontement du monde des jeunes et des adultes, les choix artistiques et les personnages renvoient évidemment à Breakfast Club et Ferris Bueller's Day Off, dont l'influence est ici à peine cachée. Les traits caractéristiques des muses du film sont d'ailleurs si marqués que la démarche du film devient rapidement difficilement perceptible : hommage ? parodie ? C'est le gros problème de Ping Pong Summer : à force de ne pas trouver son ton entre le feel-good movie plein de bonnes intentions et la parodie cocasse, l'implication du spectateur n'est jamais complète. Gangrené par ses modèles, le scénario ne décolle jamais. Simpliste, répétitif, se permettant malgré sa courte durée des apartés complètement inutiles. L'ambiance réussie et le générique magistral qui rendent tout ça exaltant au début laissent place à la déception.
Pourtant Ping Pong Summer est plein de bonnes intentions, bourré d'idées et de folies qui évitent l'ennui complet. Mais on est jamais emporté par un récit qui oublie qu'au-delà de copier ses maîtres, il faut parfois se développer sa propre mythologie.
Belle copie conforme de tout un genre mais malheureusement très vide. Loin d'être à éviter, Ping Pong Summer se place comme un film de nostalgiques. Revoir Lea Thompson dans un rôle inverse à celui qu'elle tenait dans Retour vers le Futur résume parfaitement cela : à force de clins d’œils appuyés et de références à tout bout de champ, on se retrouve devant un patchwork certes digeste, mais décevant quand on voit le potentiel et le talent de l'équipe artistique derrière le projet. Dommage.
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