Ce qui surprend directement au contact de cette première saison, c'est l'aspect ultra-satirique de Silicon Valley. Tournant en ridicule les Google, Microsoft et autres Steve Jobs, la série prend un malin plaisir à déconstruire ces gourous et ces sectes 2.0, se permettant à la fois de livrer un spectacle réjouissant et hilarant mais aussi profondément intelligent et ancré dans son époque. Silicon Valley c'est le versant drôle de The Social Network, aux styles radicalement différents mais à l'ambition commune : celle de peindre avec un réalisme parfois déconcertant la sphère interneto-informatique. Ecriture dynamique, alliant comédie lourdingue dans la droite lignée d'un Kenny Powers, et dramédie bien cynique à la Enlightened, on regrettera quelques épisodes un peu en dessous, mais l'ensemble est plus qu'admirable : on ne s'ennuie pas une seconde devant Silicon Valley.
Autre gros point fort du show : son casting, qui crève complètement l'écran. Mention spéciale à T.J. Miller, à Martin Starr et au regretté Christopher Evan Welch. On sent une alchimie qui rappelle celle des premières saisons de The Big Bang Theory. Et malgré cette analogie, la comparaison entre les deux séries est loin d'être évidente, et même plutôt absurde, tant leurs fonds et leurs formes sont radicalement opposées en tout points.
Silicon Valley c'est donc l'une des très bonnes surprises de cet excellent début d'année 2014. On est vraiment ravi que la série ait su trouver son public aussi rapidement - drôle, méchante, absurde, ambitieuse : on aura rarement vu la Silicon Valley ainsi dépeinte, et l'impatience de retrouver dans un an l'équipe au grand complet de Pied Piper se fait déjà sentir. Puis bon, les comédies HBO, c'est pas long, ce serait dommage de faire une croix dessus.
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