Le problème de "Nowhere Boys" c'est que les incohérences, les raccourcis et les improbabilités finissent par s'accumuler plus qu'il n'en faut. Pas de trêve de l'incrédulité, on se tape des éléments tellement gros et paradoxaux et kitschissime que le ridicule prend rapidement le dessus sur la narration, que ça soit dans le scénario ou dans la mise en scène. Entre ces "possédés" qui font des bruits de robots-raptors, ces personnages que l'on peut convaincre de n'importe quoi ("La magie existe. - D'accord.") en deux phrases, tout ça desservi par un jeu d'acteur qui fini par agacer franchement et des situations niaises au possible - là où "Nowhere Boys" pouvait plutôt exalter au départ, ses derniers épisodes sont si over-the-top que le climax tombe à plat.
Loin d'être dénuée de qualité, mais pourtant si décevante sur bien des points - plutôt que de développer d'avantage les possibilités qu'octroyait son pitch de départ, la série se contente de boucler tout ça en fin de saison, là où l'ouverture finale aurait davantage eu d'impact en surexposition de l'intrigue du premier arc plutôt qu'en diégèse de remplacement.
Les amateurs de séries sans prise de tête s'y retrouveront : pas mal foutue, sans temps morts, plutôt inventive, et même amusante au départ, "Nowhere Boys" remplit pleinement sa fonction de divertissement pour ados frais et cool. On aurait espérer une écriture parfois plus finaude et des personnages fouillés plus en profondeur, mais ça semblait trop en attendre de cette petite série quelque peu rébarbative, qui a le mérite de ne durer que treize épisodes de vingt-cinq minutes, en attendant la deuxième salve d'épisodes.
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