Entrant dans la lignée de ces séries, de plus en plus nombreuses, qui reprennent l'intrigue d'un film (dernièrement on a eu Fargo, Rosemary's Baby ou From Dusk Till Dawn, en attendant Scream et L'Armée des 12 singes), About a Boy s'inspire du film éponyme de Paul et Chris Weitz avec Hugh Grant et le jeune Nicholas Hoult sorti il y a maintenant un peu plus de dix ans, qui racontait l'histoire d'un trentenaire fêtard qui flirte dans des réunions de mères célibataires en s'inventant un fils imaginaire. Il va alors rencontrer alors un gamin un peu à part, du nom de Marcus. Si le film original développait cette histoire sur plus de quatre-vingt dix minutes, ici elle est condensée en un épisode de vingt. Le lien entre la série et le film est donc rapidement effacé pour laisser place à un arc narratif totalement inédit. Créée par Jason Katims, déjà auteur de Parenthood et Roswell, on ne peut pas dire qu'il s'agissait d'un projet très attendu.
Déjà, il apparaît comme premier défaut (même si certains y trouveront une qualité) qu'il n'y a pas Hugh Grant. Le casting est d'ailleurs principalement composé d'acteurs de second plan, à l'exception de l'actrice/chanteuse/compositrice Minnie Driver, que vous connaissez peut-être pour avoir doublé Jane dans Tarzan. Malgré cela, les interprètes s'en sortent plutôt bien, à défaut d'être hilarants la plupart disposent d'un capital sympathie assez important qui permet d'éviter le syndrome du "gamin agaçant" et du "je-m'en-foutiste agaçant", puisque les deux personnages étaient ici réunis en tête d'affiche.
Une première saison de seulement 13 épisodes qui fait donc avant tout office de mise en bouche (la série est renouvelée pour un saison 2). L'humour du show peine réellement à se construire et se mettre en place, les rires (et même les sourires) sont très rares lors de la saison 1. Ça a beau être décevant de la part d'une sitcom, ce n'est pas pour autant chiant. Quelques répliques font mouche, mais globalement le show reste très bon enfant et agit comme la comédie familiale classique, qui se permet à chaque fin d'épisode de te balancer à la figure une bonne grosse morale puritaine sur le courage, le sport, l'amitié et les fast foods. C'est cousu de fil blanc et les personnages sont tous des bon gros stéréotypes que t'as déjà vu dans quarante-deux romcom à la noix avec (rayez la mention inutile) : Hugh Grant, Sandra Bullock, Sarah Jessica Parker.
Mais alors, ça sert à quoi de regarder une sitcom pas drôle et clichée ? A pas grand chose en réalité. About a Boy aurait pu aussi bien être annulée qu'on en aurait pas ressenti l'absence. Pas exemptes de qualités, mais loin d'être la relève tant attendue du carré magique sitcom de NBC (The Office, 30 Rock, Community et Parks & Recreation, cette dernière étant la seule survivante, mais la prochaine saison sera aussi l'ultime saison de la série de Daniels & Schur). On peine à croire qu'About a Boy se maintiendra à l'antenne énormément de temps si NBC parvient à trouver des sitcoms de meilleure qualité et/ou qui font de meilleures audiences, car si les scores de la série de Katims sont loin d'être déplorables (en réalité, ils font même le double de ceux de Parks & Recreation et sont en plus plutôt stables), il sera difficile au show de s'imposer comme une référence tant l'absence d'originalité et/ou de génie fait énormément défaut à About a Boy, qui arrive dans un marché déjà saturé de ce genre de sitcoms.
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