Souvent considérée - à juste titre - comme l'une des meilleures comédies jamais réalisé, « Some Like It Hot » c'est l'histoire de deux musiciens qui sont témoins d'un meurtre pendant la Prohibition. Afin de fuir le gangster qui veut maintenant leur mort, les deux hommes décident de rejoindre un orchestre féminin en se travestissant en femmes. Tous les deux tombent alors sous le charme d'une belle chanteuse / joueuse de ukulélé alcoolique campée par Marilyn. Une histoire plus ou moins simple, certes, mais très en avance sur son temps, et qui donne lieu à nombre de scènes et de répliques cultes.
Ce qui est potentiellement gênant dans l'aura que génère le film de Wilder, c'est que beaucoup semblent réduire le film à Marilyn Monroe, alors que Non : « Some Like It Hot » c'est loin d'être seulement Marilyn Monroe, puisqu'en comparaison, les performances de Tony Curtis et Jack Lemmon, les deux vrais personnages principaux, sont bien plus épatantes et ambitieuses, impressionnants en "fausses-femmes", tant dans le travail de la gestuelle que dans des dialogues incroyablement bien interprétés - comme le reste du casting d'ailleurs, je pense à l'excellent et mésestimé Joe E. Brown dont le rôle a surtout été immortalisé pour la fameuse réplique finale du film, que même ceux qui n'ont jamais vu le film ont sans doute entendu au moins une fois. À la fois un hommage vibrant au cinéma de gangster des années 30, comédie burlesque illustrant parfaitement les mutations sociétales de l'époque, terrain de jeu pour une tripotée d'artistes tous plus géniaux les uns que les autres - le film de Wilder est beaucoup de choses, soulignant le flux incessant d'idées d'écriture et de mise en scène qu'il propose avec brio.
« Some Like It Hot » s'impose donc encore aujourd'hui comme un classique de la comédie, le chef d'oeuvre absolu d'un cinéaste (Billy Wilder) et le meilleur rôle d'une actrice (Marilyn Monroe). Que ça soit par sa mise en scène inventive, le talent que possède Wilder pour déclencher les rires dans n'importe quelle scène, la complicité du duo principale qui crève l'écran à chaque instant, le charme infatigable de Marilyn... Définitivement une oeuvre marquante qui faisait rire en 1959, et qui rend toujours hilare en 2014. C'est probablement là que l'on reconnaît les grands films : ceux qui traversent le temps, sans prendre une ride, d'autant plus dans des genres aussi complexes et sensibles à l'ère du temps que la comédie. Vous n'avez toujours pas vu « Some Like It Hot » ? « Well, nobody's perfect. » comme dirait l'autre.
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