Je pourrais commencer avec une anecdote toute naze, genre : « Quand j'étais jeune, mon père me parlait d'un Tour du Monde. De tous ces gens, de toutes ces cultures qui n'attendaient que notre venue. De toutes ces merveilles à découvrir... » Mais ce serait mentir. D'une part mon père n'en a rien à foutre que des moins bouddhistes tapent sur des assiettes géantes ou que des pygmées dans des recoins oubliés de l'Afrique vivent encore comme à la Préhistoire, et d'autre part parce que j'ai jamais voulu faire un Tour du Monde.
Trop long, trop fatiguant.
Mais ça c'est à pied, ou avec Jackie Chan et Steve Coogan en mongolefière (oui, j'ai un correcteur orthographique). Aujourd'hui je veux vous parler d'un Tour du Monde Cinématographique. « POUAH ! Et pourquoi pas un tour du monde sur Google Earth, gredin ? » Je VOUS emmerde ! C'est pas pareil ! Parce que Google Earth c'est juste une photo satellite. Un film c'est l'occasion de prendre sur le fait des étrangers dans leur milieu naturel. Parce qu'un film ça retranscrit aussi une culture. Il suffit juste de passer le Rhin et de voir à quel point des Werner Herzog (même si il s'est inspiré de la Nouvelle Vague) ou des Fritz Lang sont différents d'un Truffaut ou d'un Chabrol. Alors imaginez ce que c'est à l'autre bout de la planète. Le problème, c'est que beaucoup ont tendance à rester cloîtré dans le schéma habituel : allez, un film français, un film américain, un film anglais... Oh tiens, on fait exotique, un film belge.
Je ne caricature même pas. Les trois quarts des français pensent comme ça, et je suis presque persuadé qu'au moins un tiers des cinéphiles se contente de Scorsese et de Kubrick. Enfin, je critique, mais je suis pas non plus très différent de ça : à part le trio magique US/UK/France, les seuls cinémas auxquels je touche beaucoup sont le Japon, la Chine, la Corée du Sud, le Danemark, la Russie, la République Tchèque, le Mexique, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et le Chili (si on considère que Alejandro Jodorowsky a fait des films chiliens - ce qui n'est pas vraiment le cas en faites). Sur le papier ça peut faire beaucoup, mais en tout ça fait une quinzaine de pays. Y en a combien dans le monde ? Pas moins de deux cents. Et je suis persuadé que je n'ai vu des films que d'environ trente pays différents, au grand maximum.
Au début je voulais nommé cet "article" Un tour du monde en 80 films, merci Jules Verne et mon inspiration sans limite quand il s'agit de trouver un titre total HOLY SHIT, mais quand je vais vous expliquer le principe de tout ça, vous comprendrez que le nommer ainsi ne voulait dire se limiter à seulement 80 pays. Soit même pas la moitié du Monde.
Fini les belles paroles, je vous explique de quoi il en retourne : ce projet, il va prendre plusieurs mois, voir plus d'un an, j'en suis certain. Il pourra m'arriver de le mettre en pause pendant un mois, avant de le reprendre à fond pendant deux semaines... ce sera un rythme irrégulier, très éparse mais qui me tient à cœur. Donc je sais que je le mènerai "à terme". Vous l'avez sans doute compris : mon objectif c'est de faire le tour du monde en regardant un film par pays. Et l'expression "pays" est même un peu trop brumeuse, puisque je prévois aussi de regarder des films provenant d'Ecosse, d'Iglookik (une île canadienne où habite un communauté d’inuits - vous savez les mecs qui vivent dans les Igloos - et oui ils ont produit des films), ou même de Taïwan (qui n'est pas considéré comme un pays par tout le monde, rappelons-le - d'ailleurs ils font de très bons films), entre autres. Je sais aussi très bien que tous les pays n'ont pas produit de films, et même si c'est le cas, certains ont été très peu distribués, voir pas du tout, et je pense que passer le cap des 120 films, même avec les régions (Ecosse, Iglookik...), ce sera déjà une belle chose de faite. Je ne me fixe pas de limites - je m'arrêterai quand je penserai avoir terminé.
Une autre règle : je ne dois pas avoir déjà vu ces films. Sachant que pour certains pays j'ai déjà vu presque l'unique film parvenu jusqu'à nous, ça va me demander encore plus de travail pour dénicher des trucs complètement inconnus seulement sous-titrés en anglais.
Et à chaque film vu, je viendrais vous en parler ici, dans un article / critique détaillé, où je parlerai à la fois du film mais aussi de son origine, de son pays, de sa culture. Parce que c'est une chose importante.
Fini les beaux discours, j'ai juste envie de dire "Let's Go" et m'auto-bonne-chancer, en espérant que vous ferez de même en me soutenant dans ce projet d'envergure. Qui vous intéressera je l'espère.
Attention ! Cela ne va rien changer à l'activité du blog : je prévois toujours une Semaine Horreur et une Semaine Anglaise, j'ai récemment vu Rush et Blue Jasmine et je prépare des articles dessus (ce qui ne veut pas dire qu'ils sortiront - je fais beaucoup de brouillons sans suite), et ça ne m'empêchera pas d'aller au cinéma.
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