Chaque jour, et ce pendant une semaine, découverte d'un film sud-coréen que je n'avais jamais vu avant.
Ça faisait longtemps que JSA traînait chez moi. Pourtant, malgré le nom du réalisateur, je ne m'étais jamais lancé. Et pourtant c'est le genre de films où on se dit après visionnage « Pourquoi je l'avais pas vu avant ? » La maîtrise de Park Chan-wook en tant que metteur en scène me sidère à chaque film. Le pire c'est que ce type semble réinventer ses tics de réalisation à chaque fois, si bien que ceux qui n'ont pas aimé Old Boy ou Thirst pourront très bien tomber sous le charme de ce JSA, qui est bien moins excentrique que les autres films de Monsieur. Un film plus posé, plus direct et presque plus fin.
JSA est un apport culturel évident. Sur la Corée, sur les deux Corée, sur leurs relations. On a un véritable plaidoyer pacifique et en même temps une tragédie bouleversante maîtrisée à la perfection (on peut dire ce qu'on veut de Park Chan-wook mais il sait faire des plans splendides). Les acteurs sont tous géniaux, et c'est un peu normal, puisqu'on a ici l'élite du cinéma coréen : Song Kang-ho, Lee Byung-hun, Lee Yeong-ae et Shin Ha-kyun. Un casting de génies, un scénario en béton et un putain de metteur en scène à caméra. Entre tous ces superlatifs se cache un film plus touchant qu'il ne pourrait le paraître en apparence, jouant très peu sur le second degré ni même sur l'humour, au vu de la gravité du sujet.
La scène finale est d'ailleurs absolument sublime, y a un traitement des personnages et de leurs relations absolument remarquables et il faut aussi noter une bande-originale en partie composée de variété coréenne qui m'a vraiment beaucoup plu (non c'est pas de la K-Pop...). JSA dans tous les cas prouve plusieurs choses : qu'on peut faire encore aujourd'hui des films de guerre réussis, que Park Chan-wook mérite son statut et que je suis vraiment un fan du cinéma de ce pays. A la fois violent et beau, touchant et assassin, une véritable merveille du genre.
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