Il n'y a pourtant pas grand chose de si particulier dans le rôle de John Travolta dans De Palma's Blow Out. En faites, c'est un film qui me fascine - de part sa mise en scène écliptique cadencée au rythme des cadrages quasi-parfaits de De Palma, mais aussi de son intrigue neo-noire passionnante. Et au milieu Travolta - dans un rôle certes simple mais dégage la même admiration que le reste du film.
De L'Exorciste on retient souvent la jeune fille possédée et sa voix de fumeuse quinquagénaire - mais on a tendance à oublier le prêtre exorciste, Jason Miller, incroyable dans le film de William Friedkin bien plus puissant que son statut presque rabaissant de simple film d'horreur. L'un des personnages les plus passionnants et les plus intriguant de ce que j'ai put voir de l'immensité du cinéma à ce jour - et qui plus est magnifiquement interprété.
Mon Audiard préféré. Mon Duris préféré. Ce dernier est remarquable, qui met en avant un rôle complexe et dont très peu de comédiens auraient put travailler la densité. Puis juste pour les regards pénétrants qui lance, Duris se classe direct comme l'un des meilleurs frenchies de sa génération.
Avec tout le recul possible, Memories of Murder est décidément l'un de mes films préférés. L'esthétique et la plastique parfaite de la réalisation de Bong Joon-ho y est pour beaucoup, car elle sublime le charisme naturel de Kim Sang-kyung, sorte de Brad Pitt coréen, qui apporte une classe naturelle à chacune de ses scènes, en plus de livrer une performance exceptionnel dans un film qui l'est tout autant. Grand fan du cinéma sud-coréen (qui est mon cinéma hors-US-et-France préféré), je déclarerai que Memories of Murder est le meilleur film de leur bien belle nation de cinéma !
Amadeus c'est deux acteurs de génie qui n'auront aucune carrière ou presque après leurs rôles respectifs dans le film de Forman : Tom Hulce et F. Murray Abraham, tous les deux présents dans ce top des acteurs qui m'ont le plus marqué dans un rôle. En Mozart, Hulce transforme ce personnage grossier et pédant en un sorte d'enfant niai dans un monde tourmenté. C'est surement, avec celle de Abraham, l'une des plus grandes prestations de tous les temps, sans exagération, tant la dimension donnée au personnage et le jeu d'acteur livré par Hulce sont absolument parfaits - on aurait voulu que ça dure autant qu'un opéra, c'est dire.
Ce dernier regard de Tommy Lee Jones est la signification du film pourtant sans but de Joel & Ethan Coen. Un sens, une réalité, une morale d'une grande profondeur sur un monde désabusé, un monde trop rapide et trop violent. La retranscription de tout un film - un grand film - dans un seul regard, c'est ça du jeu d'acteur, messieurs. Et puis bon, voir Jones tout le film courir après Bardem en buvant du café c'est juste cool.
« You're going to need a bigger boat. » Les Dents de la Mer ça a été pendant longtemps l'un de mes films préféré - je sais pas ce qui me fait le trouver de moins en moins mémorable avec le temps, peut-être la lassitude alors que c'est sans aucun doute l'un des Spielberg les plus abouti. Un film qui doit beaucoup à son trio d'acteurs principaux : Roy Scheider, Robert Shaw et Richard Dreyfuss. Le premier, en garde côte que personne ne prend au sérieux, est génial.
Oh ce Shutter Island. Oh cette année 2010 (l'un des meilleurs crus quand même !). Oh ce DiCaprio. On tente de faire comprendre à tout le monde que DiCaprio est un grand acteur. C'est le cas, hein. Et puisqu'il fallait choisir sa plus grande performance, j'ai opté pour Shutter Island, rien que pour l'intérêt du rôle que lui a refilé Martin. Les scènes dans les camps sont d'ailleurs terriblement bien jouées.
L'un ne marche pas sans l'autre. Chantant Everybody Needs Somebody ou le thème de Rawhide, il est sur que la pair a vraiment la classe, son lot de répliques cultes et une présence à l'écran rarement vue dans une comédie - qui est l'une des plus réussie du cinéma. Et puis c'est qu'ils sont bien entourés - Ray Charles, Aretha Franklin et James Brown...
Considéré souvent comme le plus grand film de tous les temps (et c'est justifié), Citizen Kane voit briller son réalisateur-scénariste-acteur Orson Welles, qui en Kane est fascinant - traversant les différents âges de son personnage, métamorphosant son interprétation suivant la période qu'il retrace, Welles a certes révolutionné la mise en scène avec Citizen Kane mais a aussi sans peine livré une performance étincelante et remarquable.
WHAT THE F****** Oui, il est clair que citer Arnold Schwarzenegger dans Conan le Barbare devant tant d'autres grands acteurs tient à la fois du blasphème, de l'hérésie et de l'élimination directe au passage au Purgatoire. Mais bordel de chiottes, qu'est-ce que je kiffe Conan le Barbare ! C'est un peu le film de mon enfance, même si c'est sexuellement et psychologiquement pas très adapté à un gamin - le chevalier est un gros type musclé qui se tape une sorcière et qui dont les parents se sont fait atrocement tués pour que puick. Ouais mais voilà, Schwarzenegger est Conan, une interprétation plate mais si pénétrante, si marquante et si classe que j'aurais aimé traverser moi aussi les vastes contrées de l'Âge hyborien en compagnie de mon Schwarzie préféré.
Je suis surement l'un des plus grand fan de Joaquim Phoenix, surement l'un des meilleurs acteurs que la terre entière ait connu mais on le lui fait peu savoir - bref, fallait que je choisisse l'un de ses rôles, et mon choix s'est porté sur Commode (j'adore ce nom d'ailleurs - c'est comme si y avait un Empereur Armoire, ça m'amuse). Surement l'un des plus grand bad guy du cinéma moderne, mais qui possède par la même occasion un double fond très intéressant. Inoubliable.
L'une des meilleures comédies anglaises jamais réalisée - la scène où John Cleese essaye de faire dire à Michael Palin où est passé Wanda est surement l'une des plus drôles que j'ai jamais vu. Dans le paquet, on a Kevin Kline, auréolé cette année là d'un Oscar pour son rôle complètement délirant et qui procure un plaisir inavouable à chaque fois qu'on le voit à l'écran tant sa prestation est euphorique. Et l'image où il mange le poisson est encore gravée dans mon esprit des années après. D'ailleurs petite dédicace à la personne qui m'a fait voir ce film qui passe de temps en temps sur ce blog et qui peut-être lira cet article : merci !
Spacey est une sorte de géant - rien que ses rôles dans Seven ou Usual Suspect sont encore dans la mémoire de tous - il y joue des psychopathes et il faut dire qu'il est beaucoup plus renfermé dans American Beauty, mais non moins impressionnant. A voir en VO bien sur puisque la voix off possède une grande importance dans le film.
The Social Network est le chef d'oeuvre de ce nouveau siècle - y a pas à dire. Une perfection plastique, musicale et technique, et avant tout maîtrisée parfaitement par les interprètes, tous incroyables, Andrew Garfield, Armie Hammer et Justin Timberlake dans les seconds bien sur, mais surtout Jesse Eisenberg, en Marc Zuckerberg, qui livre une prestation hallucinante de maîtrise, en particulier dans les premières et dernières scènes (la première scène de cinq minutes demandera près de cent prises en passant). Je me demande toujours comme des gens ne peuvent pas aimer The Social Network alors qu'on a rarement vu un film aussi parfait du scénario à la mise en scène.
Kinski a une de ces gueules. Ça m'avait déjà frappé dans Le Grand Silence de Corbucci, mais là c'est encore plus frappant. Je sais pas si Aguirre, la Colère de Dieu aurait été un chef d'oeuvre sans lui. Il apporte une sorte de malsanité et de violence à tout qui rende le tout hypnotique - sa prestation l'est en quelques sortes, l'un des plus ambiguës que j'ai put voir dans tous les cas. D'où sa place ici.
THE ROCK ? Tu te fous de ma gueule, Kamarade ! Non, pas du tout. Je suis un fan absolu de Richard Kelly - son Donnie Darko et son Southland Tales font partie de mes films préférés, et pour ce deuxième, y a une pléiade d'acteurs pas habitués à l'époque du bon cinéma qui s'en sortent de manières exceptionnelles : Justin Timberlake, chanteur pour minettes, Seann William Scott, le Stifler de American Pie, et The Rock, catcheur reconverti acteur. En faites Southland Tales est l'un des films les plus intelligents et les plus complexes du cinéma - un monument incompris, et Dwayne Johnson qui en fait des caisses mais qui contribue à ce charme inconscient que détient Southland Tales. Je ne peux que conseiller à tout le monde de le voir une fois dans sa vie, soit c'est un chef d'oeuvre soit c'est un navet absolu, mais il est évident que le deuxième volet de Kelly ne laisse pas indifférent.
La tirade sur l'oeuvre divine, des tonnes de répliques à faire pleurer de rire n'importe qui... Je vais pas vous réciter le script de Jurassic Park mais bon. Le film de Spielberg a été pendant longtemps mon film préféré - avec le temps et le visionnage de chef d'oeuvres, je me suis bien sur rendu compte que même si le film de Spielberg est un grand film de divertissement, ce n'est pas non plus le meilleur film de l'histoire. Et pourtant même des années après, Jeff Goldblum est un mec qui me fait toujours délirer. Son personnage, je l'adore, et je prends énormément de plaisir à revoir Jurassic Park en partie pour le voir balancer « Qu'est-ce qui y a là-dedans ? King Kong ? »
J'ai toujours eut un faible pour les psychopathes infaillibles mais torturés - et je suis toujours aussi choqué que Yu Ji-tae, superbe interprète dans le film de Park Chan-wook, n'ait pas retrouvé de boulot à la suite de ça à part dans La Femme est l'avenir de l'homme, qu'il faut que je zieute d'ailleurs. Pas la peine de broder là-dessus - je l'adore, une sorte de classe et de sans cesse je-m'en-foutisme qui lui donne une prestance, à part dans deux scènes complètement en marge : celle de la salle d'informatique, et la dernière bien sur. Et tout ceci forme une sorte de torture si profonde qu'on trouve finalement ce personnage encore plus attachant que le principal. Le méchant qui devient sympathique, c'est rare - de cette manière là j'entends.
Grand fan du film de Dominik, je ne pouvais que mettre Casey Affleck qui aurait mérité, de mon point de vu, l'Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle avec les honneurs face à Javier Bardem qui malgré sa très bonne interprétation dans No Country For Old Men était surement moins intéressant que le personnage de Robert Ford. Fascinant.
L'un des meilleurs Coen est aussi l'occasion de voir Jeff Bridges faire le pitre - une classe particulière qui illumine le film. J'ai pensé aussi à True Grit, où il est génial aussi, tout comme le film injustement discrédité par quelques titres de la presse et quelques spectateurs que je ne citerai pas - mais on a ici la preuve que Jeff Bridges est un grand, et qu'on aimerait voir plus souvent son nom en haut des affiches de cinéma.
Daniel Day Lewis c'est mon amoureux - non sérieusement ce mec est juste un grand. C'est limite si à chaque fois qu'on le voit dans un film ça devient lassant de le voir si parfait dans un rôle. There Will Be Blood est lui aussi un grand film - et le deuxième acteur principal, avec un Paul Dano à contre-emploi, est aussi énorme. Pour éviter de transformer cet article en lettre d'amour je m'arrêterait là.
Pas grand fan de Big Al, je dois dire que Psychose est l'un de ses rares films qui m'éblouit à chaque fois. Anthony Perkins, surtout - interprétant l'un des tueurs psychopathes les plus terrifiants du cinéma, dans un rôle quasi unique en son genre pour l'époque.
J'ai mit du temps à m'en rendre compte mais j'adore Amadeus. J'avais parlé plus haut de Tom Hulce, mais je trouve F. Murray Abraham encore plus impressionnant. Le plus triste c'est que l'acteur n'aura plus jamais de grand rôle - des rôles importants dans Le Nom de la Rose, A la rencontre de Forrester ou Last Action Hero, mais il n'aura jamais le rôle principal. Très triste quand on sait à quel point sa prestation de Salieri dans Amadeus était marquante.
Il y aura deux Kubrick aux deux premières places. Vous êtres prévenu. Jack Nicholson est un géant : Shining, Vol au dessus d'un nid de coucou, Batman pour ne citer que les plus connus. Le voir parcourir avec son regard de dégénéré les couloirs de l'Hôtel Overlook ça fait toujours plaisir et on sent vraiment que c'est pas que du vent qu'il soit l'acteur le plus titré aux Oscars (avec Day Lewis désormais).
No comment. Tout simplement l'acteur qui m'a fait le plus rire et frémir à la fois dans un film, qui a la plus grande gueule de psychopathe que j'ai jamais vu, qui est aussi juste génial dans If.... ou Caligula. Et puis c'est par la même occasion l'un de mes films préféré. Je trouve honteux que personne n'ait d'ailleurs fondé une église pour sa vénération en tant que nouveau dieu.
Encore un très bon dossier! Y'a énormément de films que j'ai pas vu dans ce top, et pour le coup je me sens inculte ^^
RépondreSupprimerJe suis définitivement fan de tes top :)
RépondreSupprimerAssez d'accord dans l'ensemble, surpris par certains mais ce genre de classement est nettement plus intéressant quand il est personnel. Pour les plus connus, j'aurais choisit Ledger pour son rôle du Joker, pris Bardem au lieu de Tommy Lee Jones dans No Country, Joe Pesci dans Casino ou les Affranchis et pourquoi pas Nicolas Cage dans Bad Lieutnant.
Quoi qu'il en soit, bravo pour ce nouvel article, dur d'en rassembler suffisamment sans en oublier !
10-Heath ledger (dark knight)
RépondreSupprimer9-James Dean (la fureur de vivre)
8-Anthony Perkins (psychose)
7-Johnny Depp(pirates des caraïbes)
6-Joe pesci(les affranchis)
5-Charlie Chaplin (les temps modernes)
4-al Pacino (parrain)
3-Robert de Niro(raging bull)
2-George c Scott (Patton)
1-jack Nicholson (shining)
Robert Duvall - Le Parrain (La sourde puissance de l'éminensce grise parfaitement retranscrise)
RépondreSupprimerAl Pacino - Le Parrain 2 (La maîtrise du sous-jeu à l'état pur)
Joe Pesci - Les affranchis (La folie d'abord sourde qui devient explosive)
Ray Lliotta - Les affranchis (Le doute sur son intégrité)
Sharon Stone - Casino (Jamais la vanité à était mieux joué)
Daniel Day Lewis - There will be blood (Le doute de sa folie des grandeurs)
Chris Penn - The funerals (Le doute de sa folie)
Tony Curtis - L'étrangleur de Boston (Le doute de sa bienséance)
George Kennedy - Le canardeur (Le doute dans l'absurdité)
John Goodman - The big Lebowski (Le doute tout court, version drôle)
Denzel Washington - Training day (Le doute de son honnêtté)
Romain Duris - De battre mon coeur s'est arrêté (Le doute de sa bonté)
Tom Cruise - Tropic thunder (Le doute de sa gentillesse)
Kevin Spacey - Usual suspects (Le doute de la vérité)
Je suis absolument d'accord pour Alan Rickman dans Harry Potter, mais la scène la plus révélatrice de son magnifique jeu d'acteur est le serment inviolable. Quant on connait la profondeur du personnage, on sens de suite le déchirement qui est le sien en prêtant serment.
RépondreSupprimerLoved reading this thank yyou
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