MANIAC REALISE PAR FRANCK KHALFOUN
AVEC ELIJAH WOOD, NORA ARNEZEDER, AMERICA OLIVO
THRILLER HORRIFIQUE FRANÇAIS
MANIAC sera donc le premier film que j'aurais vu en 2013 au cinéma. Remake d'un classique de l'horreur qui avait été signé par WILLIAM LUSTIG en 1980, Maniac aurait put être tout aussi bien un ratage complet. Étiquetté "Thriller" sans aucune justification - Maniac suit, à travers ses yeux, un tueur psychotique s'attaquant à des jeunes femmes, et à sa relation avec une artiste. Oeuvre de FRANCK KHALFOUN qui on devrait déjà Engrenage Fatal et 2ème sous-sol, on a ici un film qui fait déjà parler de lui - tantôt réussite du genre et remake réussi, pour d'autres c'est un navet sans âmes encore pire que l'original. ELIJAH WOOD remplace Joe Spinell, un choix en apparence étonnant mais au final judicieux - sans pour autant être le meilleur des choix de casting possibles.
Bien sur, et on aurait put s'en douter, Maniac fait partie de ces films sur lesquels il est difficile de se fixer un avis : quoi qu'il en soit, si il y a quelque chose qui est évident, c'est que Maniac est IMPARFAIT. Le partie pris gore était prévisible (déjà présent dans l'original) mais aurait put être réduit : le film de Khalfoun est malin mais PAS ASSEZ SUBTIL. Trop lent et gore dans sa conclusion, pas assez viscéral. Oui, il est dérangeant - même très, même si souvent c'est d'avantage un frisson lié à l'ultra-gore plutôt qu'aux actions de son protagoniste - mais il aurait put être viscéral. Le personnage principal reste finalement SURVOLÉ, une psychologie bateau de tueur sanglant sans réel mobile ni motif. On est ici face à un fou dont la seule différence originelle avec la plupart des spectateurs est d'avoir vu sa mère en pleine action avec deux mâles - on évite d'utiliser du vocabulaire technique ici. Simplement ce n'est pas assez - alors oui Wood est FLIPPANT lorsqu'il souffle comme un boeuf en observant une jolie contorsionniste, mais il aurait été un cauchemar vivant si il avait eut une circonstance - quelque chose qui aurait put expliquer ses actes. Car là on a les conséquences, horribles, mais pas les causes, qui au lieu de laisser Maniac dans un état de B horreur bien dégueulasse, l'aurait fait passer au stade de véritable COUP DE POING.
Elijah Wood est bon, le reste du casting s'en sort bien - Khalfoun réalise un film à la PHOTOGRAPHIE SOIGNÉE et la partition de Rob est elle aussi une réussite. C'était pourtant très bien parti, ce Maniac. Ça n'arrive pas à la cheville d'un Irréversible - et c'est bien dommage quand aux ambitions de la production.
Bref - c'est quoi Maniac ? Dérangeant, dégueulasse, avec certains moments de gloires (la pré-scène finale dans l'appartement est géniale), mais finalement sans fond, sans âme et sans justification des règles. Elijah Wood n'est plus qu'un ROBOT AUX MOTIVATIONS FLOUES. C'est ça qui coince le film dans une boucle sans fin qui le laissera tomber dans l'oubli - dommage, dommage... j'en suis le premier déçu. En tout cas, si il avait déjà amorcé ce changement avec Sin City ou Wilfred, Elijah Wood sort (enfin !) de son image de Hobbit niais et tourmenté. Sans être pour autant le nouveau Jack Nicholson (Mads Mikkelsen est toujours là), on découvre d'avantage ici l'une des plus belles GUEULES DE PSYCHOPATHE de son temps. Jouissif.
Et bah on aura vu le même film pour débuter 2013, en mettant la même note! Comme quoi les grands esprits se rencontrent ^^ y'a juste un point sur lequel je suis pas spécialement d'accord c'est sur "l'ultra-gore" car moi je l'ai finalement trouvé assez soft... et ce qui m'a fait hurler c'est la toute dernière scène, qui est bien trop explicite et qui casse tout le charme de la scène précédente sur laquelle le film aurait vraiment du finir!
RépondreSupprimerSinon j'aime bien ta nouvelle présentation pour les critiques ^^