Réalisé par Jérôme Cornuau
Avec Michaël Youn, Fanny Valette, Emilie Dequenne
Thriller franço-belge (2012)
Résumé :
Lola Arendt, une petite fille de 8 ans, disparaît dans une Ile d’Ecosse. Ses parents, Martin et Sarah, brisés, ne résistent pas au drame et se séparent. Deux années plus tard, Lola est retrouvée à l’endroit exact où elle avait disparu. Elle est vivante, apparemment en bonne santé, mais reste plongée dans un étrange mutisme.
Martin retourne seul sur l’île pour la chercher et la ramener : Au bonheur des retrouvailles succèdent les interrogations et la peur : Où était Lola ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ne parle-t-elle pas ?
Pourquoi Sarah semble lui avoir caché des informations quant à cette réapparition soudaine ? Quel est ce secret qui plane autour de Lola ?
Réalité ou paranoïa, Martin se sent épié, tout lui paraît suspect. La traversée de cette île du bout du monde, dans un paysage sauvage, étrange et menaçant, les mènera inexorablement vers la plus insoutenable des découvertes…
Difficile de se fixer un avis sur La Traversée, tant ce nouveau film avec Michael Youn est bien loin des standards habituels, et même en sa qualité d’OFNI, peine finalement à convaincre. Beaucoup ont fait la comparaison avec un torchon de Musso, mais vu que je ne l’ai pas lu - et que je ne le ferais sans doute jamais - je ne peux pas juger et je m’en remet à ma simple appréciation personnelle du film.
La Traversée part pourtant assez difficilement : les premières dix, voir vingt minutes sont d’un ennui mortel - en plus d’être moyennement interprétés, même par Youn qui est cependant plus convaincant par la suite. Cette histoire de disparition ne convainc tout d’abord pas. Puis vient « La Traversée ». L’action se déroulant sur une île d’Ecosse, il faut bien rejoindre le continent. Après, les rebondissements (entre guillemets - il n’y en a pas vraiment avant la fin) s’enchaînent plus ou moins vite. L’arrivée du personnage de Fanny Valette, qui si elle n’est pas une actrice hors pair apporte un peu de sensualité à cette affaire, est un coup d’accélération au récit. Le final qui, si il n’est pas réellement prévisible, est un peu simplet, reste bien amené et on ressort quelque peu bouleversé du film - pas impressionné, mais plutôt décontenancé. Qu’en pensé finalement ? Le tout étant plutôt bien écrit, pas trop mal interprété (la performance de Michael Youn s’améliore au fil du film, sans pour autant atteindre les sommets que l’on aurait espérer pour ce passage dans un genre plus sérieux - même si ce n’est pas une première), Jérôme Cornuau jouant plutôt habilement entre tragédie, drame, horreur et thriller.
Si la fin laisse à désirer, on est prêts à le pardonner cependant. On est loin d’être devant la bonne surprise attendue. Si le film n’est jamais classique, il n’est jamais original non plus. S’embarquant parfois dans des réflexions pas si utiles, dans des scènes qui sonnent faux, on est devant un potentiel évident qui est finalement réduit à un résultat passant du médiocre au mauvais goût, en passant par les moments pas trop mal. On reste sur notre faim - trop convenu, et le final peut frustrer. Cependant, ça reste bien meilleur que le très mauvais The Secret, dans le genre twists sur enlèvements d’enfants, et c’est pas plus mal.
Concluons ainsi : si il ne faut pas laisser trop d’attentes sur La Traversée, les curieux pourront se laisser tenter - vous n’êtes pas devant le film de l’année, ni devant celui du mois ou même de la semaine, mais devant un divertissement qui, si il ne convaincra pas tout le monde, aura le mérite de diviser - suffit de jeter un œil aux retours de la presse et des quelques spectateurs pour s’en faire une idée. Et on sait tous ce que serait le cinéma sans des films qui divisent.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire