SAISON 1 - AMC
Créé par Joe et Tony Gayton
Difficile de parler de Hell on Wheels sans évoquer la chaîne
AMC – créatrice notamment de Mad Men,
Breaking Bad et plus récemment de The Walking Dead qui s’est ainsi lancée
dans une quatrième série « phare » dans l’exemple de Hell on Wheels, qui prend place après la
Guerre de Sécession aux Etats-Unis, suivant le personnage de Cullen Bohannon,
sudiste en quête de vengeance et qui rejoint Hell on Wheels, ville placée sur
les rails d’une future ligne qui transitera l’Est et l’Ouest des Etats-Unis. Le
pitch de départ est très classique (le cowboy en quête de rédemption), et
finalement on remarque que la série l’est à peu près autant – les intrigues
figurant la lutte des classes (puisque, petit point culture, l’esclavage a été
aboli à la fin de la Guerre par Lincoln) entre noirs et blancs, entre irlandais
et américains, entre sudistes et nordistes, sont finalement globalement déjà
vus mais pourtant, Hell On Wheels
parvient à captiver – pas nécessairement par son intrigue, mais surtout en la
personne de Anson Mount qui insuffle une telle classe et un tel charisme à son
personnage qui tient au final la série sur ses épaules au niveau du casting,
car il faut l’avouer, beaucoup de seconds rôles sont soit très bien interprété,
soit confiés à des acteurs battant de l’aile.
Point fort de la série, et pas
des moindres : sa mise en scène. Parfois digne d’une série HBO de haute
qualité, faut dire que dès le premier épisode, l’ambiance est posée : les
décors, somptueux, sont magnifiés par des couleurs finement choisis, des
costumes déments, des plans séquences de ouf, et surtout une bande-originale
qui envoie littéralement – mention spéciale à une scène du premier épisode,
montrant l’arrivée de Bohannon à Hell On
Wheels, multiplications de long travelling et de superbes images avec une
superbe musique en fond sonore.
Mais au final, on se rend compte
que les quatre premiers épisodes, malgré la superbe mise en scène, qui si elle
a ses temps forts comme ses temps faibles – et donc ses moments de bravoures et
de faiblesse - reste quand même magistrale, sont finalement assez
simplets : intrigues pas forcément palpitantes et direction artistique
parfois au bord du gouffre (étrange pour AMC – à part si on prend The Walking Dead). Et on se dit : mais si ça dure comme ça tout le long je
crois que ça va m’embêter. Questionnement lourd mais néanmoins justifié.
Heureusement Hell on Wheels prend une
autre tournure à partir de l’épisode 5 : les épisodes, auparavant rarement
stressant, ont désormais une tension sans cesse renouvelée, des cliffhangers
souvent excellents, et un étoffement de l’intrigue et des personnages qui n’est
pour déplaire à personne.
Si bien qu’à la fin de la Saison
1, on se rend compte qu’on aime Hell on
Wheels, pas forcément comme on aime un Game
of Thrones ou un The Wire, mais
plutôt une sorte de lien amicale, une série qui si elle a de nombreux défauts
(acteurs pas toujours convaincants, sauf Anson Mount, quelques longueurs,
intrigues secondaires inutiles), on prend quand même beaucoup de plaisir à la
retrouver à chaque épisode, et qui est finalement bien au-dessus des espérances
qu’on avait fixées au début de saison après les premiers épisodes.
Qu’importe, Hell on Wheels ne fera des heureux que pour ceux qui ont le courage
de finir la Saison 1, tant la série se révèle attachante et parfois bien plus
profonde qu’elle ne pourrait le paraître sur la lutte des classes. Si le tout
reste globalement classique dans sa construction, et que parfois les espoirs
que l’on voit apparaître quand à l’avenir de l’intrigue sont réduits en
cendres, on peut dire que ça reste une série de qualité qui pourrait, si son
évolution se poursuit, atteindre des niveaux de qualités inespérés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire