SAISON 1 - HBO
Créé par David Benioff et D.B. Weiss
Game of Thrones – adapté de la saga A Song of Ice and Fire, sobrement traduit en français par Le Trône de Fer, écrit par George R.R.
Martin, ancien scénariste pour le cinéma et la télévision dont on retrouve des
ingrédients dans son style d’écriture et le découpage de ses bouquins. Autant
dire que si Le Trône de Fer n’avait
toujours pas été adapté, il fallait évidemment que ça se retrouve en série, au
vu de la complexité et de la densité de l’œuvre originale. Le premier bouquin
de quelques 700 pages est ainsi adapté sur dix épisodes pour une durée
d’environ neuf heures. Ce qui frappe tout de suite si l’on a lut les livres,
c’est la fidélité avec laquelle la série retranscrit l’œuvre de Martin –
certains passages sont repris mots pour mots, phrases pour phrases, comme si le
livre était le scénario finalement – ceci étant moins vrai pour la saison deux,
adapté du deuxième livre A Clash of Kings
qui s’éloigne en de nombreux points qui à modifier totalement certains
passages.
C’est aussi dans leur objectif de
réunir un casting so british que les
deux créateurs de la série – David Benioff et D.B. Weiss – ont frappé un grand
coup. A de rares exceptions près d’acteurs non-anglais (mais excusables car ils
sont très bons : Peter Dinklage est américain, Jason Momoa est hawaïen, Nikolaj
Coster-Waldau est Danois pour les plus importants – les trois étant très bons),
il faut dire que le casting est incroyable dans ses airs d’outre-manche :
Sean Bean, Charles Dance, Lena Headey, Alfie Allen, Maisie Williams, Sophie
Turner, Michelle Fairley, Iain Glen, Richard Madden, Emilia Clarke, Harry Lloyd,
Mark Addy ou encore Jack Gleeson – j’en oublie. Longue liste de noms mais
acteurs tous exceptionnels. Pas de Kit Harington (Jon Snow) dans la liste –
acteur le moins convaincant pour le coup même si il a de la gueule.
Le budget permettant un niveau
technique assez élevé, on se rend rapidement compte que de ce côté-là les
producteurs et réalisateurs n’ont pas fait les fines bouches – les décors sont
somptueux, les CGI sont d’excellente qualité pour une série, sans parler de la
photographie juste monstrueuse. Ne nous étalons pas trop sur l’aspect addictif
de la série – elle l’est, et pas qu’un peu : difficile de décrocher une
fois la série commencée, tant les cliffhangers absolument déments (qui se
succèdent à chaque fin d’épisodes au vu des multiples intrigues présentes) et
le scénario qui, même si on a lut le livre, captive tant qu’on aurait envie de
se faire Saison 1 & 2 dans la même journée – l’ending de la saison 1 étant
grandiose.
Quoi qu’il en soit, et quelques
puissent être les minces défauts de la série (on va être tatillon : Kit
Harington n’est pas un très bon acteur, l’abondance de sexe un peu trop souvent
et pas tout le temps utile, le fait que la série sois trop courte – oui bon ça
c’est une revendication de fanboy désolé), on est devant rien de moins que sans
doute la meilleure série jamais créée – tant à travers un scénario en béton
armé, des acteurs parfaits, une mise en scène exceptionnelle, un thème
principal (ainsi que les secondaires – The
Rains of Castamere dans la saison 2, mais aussi le thème de Robert ou celui
de Stannis) de Ramin Djawadi excellent aussi.
Une telle perfection n’appelle
qu’au respect – HBO est décidemment le maître du genre, entre Game of Thrones, The Wire et Les Sopranos,
on ne sait même pas ce que pense certains lorsqu’ils disent qu’AMC est son
digne successeur. Petit message à ceux qui n’auraient pas lut les bouquins –
nul doute que c’est une erreur et que vous allez courir en librairie acheter
les magnifiques livres, car si les deux premiers tomes sont excellents, le
troisième est encore au-dessus. Ce qui laisse présager une saison 3 et 4
(adaptées d’A Storm of Sword, le
troisième livre) tout juste épiques.
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