SAISON 1 - AMC
Créé par Vince Gilligan
Si Breaking Bad est loin d’être techniquement parfait (entendons au
niveau de la mise en scène – en comparaison d’une série HBO par exemple, d’une
certaine façon le cas de Breaking Bad
se rapproche de celui de Mad Men,
aussi une série AMC), on y trouve pourtant l’une des séries les plus
ambitieuses et les plus réussies de ces dix dernières années – notamment sur
deux plans, celui du scénario – grandiose – et celui des performances d’acteurs
absolument remarquables, notamment le duo « de tête » en la personne
de Bryan Cranston et de Aaron Paul (qui se remet en ce moment de son Emmy
Award). Si certains seconds rôles peuvent paraître inégales (notamment le
casting féminin qui, surtout dans cette première saison, est absolument insupportable),
on est en droit de ployer le genou devant le monument d’AMC, qui si il a des
pertes de rythme (pas nécessairement dans la première saison – très bien dosée
de ce côté-là, surtout due à sa courte durée de sept épisodes seulement),
surpasse la plupart de ses concurrents dans ce domaine.
Revenons au casting : Bryan
Cranston tout d’abord, impeccable en tout point, autant quand il s’agit de
faire rire (cette première saison gardant un certain second degré malgré la
gravité du sujet – drogue, cancer, violence gratuite) que quand il s’agit de
transmettre de l’émotion pure, gardant tout le temps une classe et un charisme
digne des plus grands. Aaron Paul, excellent lui aussi – malgré que son
personnage à travers cette première saison reste relativement peu développé
mais c’est pardonnable quand à la durée relativement courte de celle-ci. Retenu
par contre quand au rôle de Anna Gunn qui est rapidement agaçante – personnage
peu développé ou alors seulement sur ses côtés grisant, et c’est gênant.
Quoiqu’il en soit, la série de
Vince Gilligan, et donc cette première saison qui n’est finalement qu’une
introduction (la drogue étant reléguée au second plan pendant quatre ou cinq
épisodes sur les sept au profit de l’intrigue autour du cancer de White), se
suit sans problèmes – les épisodes sont bien menés, sans réels problèmes de
rythmes, aux cliffhangers réussis et accrocheurs, avec des liens entre eux
assez proche (en la regardant d’une traite on aurait presque l’impression
d’avoir affaire à un seul et même film). Les rares réels défauts sont
rapidement effacés au profit du plaisir et de la réelle tension qui est menée
par Breaking Bad, qui au final, se
révèle addictive lorsqu’on est plongé dedans.
A noter aussi un choix excellent
au niveau de la bande-originale, qui est pour le coup décapante. Le montage
électrique est lui aussi à noter – il sera récompensé aux Emmy Awards en
passant, et c’est mérité. Cette première saison de Breaking Bad n’est qu’une mise en bouche et n’augure que du bon
pour la suite, d’autant qu’elle est déjà excellente et se classe déjà à elle
seule à un niveau très nettement supérieur à la moyenne, surement parmi les
meilleurs séries encore en activité – sans atteindre pourtant la perfection,
loin de là, Breaking Bad Saison 1 est
excellent, s’avalant sans problème et ayant en plus de ça l’honneur d’en
réconcilier plus d’un avec la Chimie – et faut dire que c’était pas gagné.
A découvrir au plus vite pour les
rares personnes qui n’aurait pas encore essayé – c’est du AMC pur jus :
passionnant, non sans défaut mais tout le temps proche du monument – et qui
sait, peut-être que ce dernier sera atteint d’ici la fin de la série.
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