Réalisé par Chris Butler, Sam Fell
Avec Kodi Smit-McPhee, Tucker Albrizzi, Anna Kendrick
Film d'animation américain (2012)
Résumé :
Norman est un petit garçon qui a la capacité de parler aux morts. Celui-ci va devoir sauver sa ville d'une invasion de zombies.
Je savais vraiment pas à quoi m'attendre - je n'avais regardé ni bande-annonce, ni spot, ni teaser de Paranorman, et je savais encore moins de quoi ça parlait. J'avais juste vu que c'était en stop motion et que ça avait l'air de ressembler à Scooby Doo et j'y ai été un peu comme ça - pour voir. Bon déjà, ça n'a rien à voir avec Scooby Doo merci la promo française de merde, et de deux, c'est une grosse surprise. Remettant rapidement le pauvre Tim Burton qui malgré son futur Frankenweenie qui a l'air très bon a toujours fait à peu près la même chose, Paranorman se détache du pseudo-maître du genre en se plaçant à la limite du conte et du film geek.
Enchaînant les références au cinéma d'horreur et de fantastique des années 60 et 70, de Romero (oooh yeah) à Vendredi 13, c'est toujours très drôle mais ça ne fera rire que les puristes - pour preuve, les gamins de huit ans avec leur moman dans la salle ils ont pas pipé et ça avait le don de m'énerver mais on leur pardonne ça se trouve ils plongeront dedans dans trois/quatre ans. Enfin passons, puisque c'est là que réside la force de Paranorman : oui y a des trucs pour faire rigoler les gosses, mais c'est avant tout pour un public fada du cinéma d'horreur, et même de l'humour absurde puisque le film en déborde. Et, pardonnez la comparaison assez étrange, mais ça m'a fait aussi penser à Taram et le Chaudron Magique, pas pour l'humour, non, mais dans l'absence de concessions : le final, prenant et terriblement douloureux à la fois, qui m'a fait peut-être verser une larme tiens, confirme la comparaison : on est pas dans un Disney-princesse. C'est même très glauque et le tout aborde des problèmes et des réflexions bien plus abouties que le simple fan-service pour geek avec des zombies et tout ça - on pense notamment à la position de Norman et la caricature des nombreux personnages, et même si le sujet a déjà été maintes fois traité, j'ai rarement vu un film aussi juste dans son propos sur la différence et la discrimination.
Assez évident pour conclure de dire qu'il ne faut pas rater L'étrange pouvoir de Norman. Certains n'aiment pas, peut-être, mais c'est parce qu'ils restent inconscients face aux références toutes les dix secondes, mais aussi à l'inspiration geek et l'humour déjanté et bien plus mature qu'il ne le laisserait transparaître. Passons, je ne comprends pas les critiques négatives et je le dis rarement mais FUCK. Ce film est une bombe, et face au piètre Rebelle, au raté Madagascar 3 et à l'immonde Âge de Glace 4, et en attendant Ame et Yuki et Les Mondes de Ralph, c'est le film d'animation de l'année. Pour l'instant.
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