Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

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Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

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Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

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Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

dimanche 5 août 2012

Les Meilleurs Fins du Septième Art

Les Meilleurs Fins du Septième Art

Un film ça a un début et une fin. Certaines fins, on se les rematte en boucle ou elles nous hantent pendant des semaines entières, ou elles nous font pleurer, de rire ou parce que c'est vraiment triste. Certaines nous redonnent le sourire ou font l'inverse. Y a des fins qui sauvent aussi des films. Enfin bref, je vous propose aujourd'hui une liste (non exhaustive, je m'attends sans doute à voir de nombreux oublis signalés dans les commentaires) des fins les plus marquantes du cinéma. A noter que selon moi, l'art de faire une fin grandiose est apparu très tard, avec le western dans les années 60, alors qu'elle était souvent délaissée auparavant malgré des exceptions notables (Les Lumières de la ville, Certains l'aiment chaud). Il est évident que si vous n'avez pas vu l'un de ces films, ne lisez pas le commentaire qui le concerne. Allez, crions-le pour ceux qui n'ont pas compris car ils écoutent Plastic Bertrand : SPOILER !



Pour commencer cette liste on ne peut plus sérieuse, revoyons l'ultime scène de La Vie de Brian. Je dois dire que j'ai rarement autant rit devant un film que devant celui-ci, mais j'ai été pris par un fou rire absolument incontrôlable devant la chanson finale Look at the Brigh Side of Life. Le tout alors que le protagoniste est crucifié. C'est débile,c'est gras, c'est du Monty Python mais c'est si drôle que ça en fait surement l'une des fins les plus originales et les plus optimistes qu'il soit possible de réaliser, en contraste total avec la plupart des autres ending dont nous auront l'occasion de parler.


« L'horreur, l'horreur... » Surement qu'Apocalypse Now est l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma, et sa fin parmi les meilleures et les plus marquantes qu'on pouvait escompter. Résumant en un mot répété à l'obsession toute la folie et la descente aux enfers générée par le film, "l'horreur" d'Apocalypse Now vous plombe l'esprit pendant des heures et des heures. Fin pessimiste et à l'image du film, portant un regard atroce sur la condition humaine, on peut clairement dire en toute objectivité que la fin du film de Coppola est un chef d'oeuvre.


Allez, j'en entends déjà dire qu'est-ce que ce film fait là. Il faut dire que le film de Lisa Barros D'Sa et Glenn Leyburn est loin d'être totalement exempt de défauts, n'a pas fait beaucoup de bruit si bien qu'il n'est même pas sorti en France. Petite note à ceux qui ne connaissent pas (mais il n'y en a pas, car si vous avez suivi mes consignes vous ne devez pas être en train de lire ce commentaire sous peine de vous gâcher le plaisir) : le film compte à son casting la présence de Rupert Grint (Ron Weasley dans Harry Potter) et Robert Sheehan (Nathan dans Misfits). Si le film, comme je l'ai dis, est loin d'être parfait, si il faut lui reconnaître un coup de génie, c'est bien sa fin. En total désaccord avec un film proche du teen movie décomplexé, le ending sanglant et absolument choquant vous tient en haleine et vous fait véritablement frissonner, parfaitement mis en scène et marquant avec quatre interprètes principaux qui réalisent une performance de haute voltige.


A peu près une personne sur trois n'a rien compris à 2001 : l'odyssée de l'espace et pourtant la dernière image, contemplative et révélatrice comme tout le film de la profonde philosophie du récit et de la mise en scène Kubrickienne, reste en mémoire des années durant. Ce foetus et cette Terre comme frères jumeaux côte à côte clôt en effet le film, où se succède une fin absolument pessimiste sur la solitude de l'Homme sans aucune technologie, et cette fin qui fait de 2001 finalement un film positif alors que le reste du film laissait prétendre le contraire - l'Homme est en constante évolution. Et même si Kubrick a toujours dit qu'il préférait au spectateur de se forger sa propre appréciation au lieu de suivre une route expliquée, on est en droit de dire que finalement 2001 est profondément réussi de part son intelligence et sa profondeur de récit sublimés par cette incroyable fin.


Le plus incroyable dans tout ça c'est que je connaissais déjà le twist final avant de voir le film, la faute à des affiches/jaquettes bien trop spoilante pour ma petite tête où la statue de la liberté était surement bien trop visible. N'empêche, j'ai oublié ce détail en voyant le film et en arrivant au final, la révélation de la nature de la planète laisse pantois, avec tout le désarroi de Charlton Heston alors qu'il s'attaque à la "bêtise humaine". Scène véritablement marquante à l'époque où la guerre nucléaire était une menace bien réelle, elle n'a rien perdu de son ampleur surtout quand on sait que le sujet est encore d'actualité. Le final de La Planète des Singes se révèle ainsi l'un des finals les plus tragiques de l'histoire du cinéma, malheureusement gâché par des suites non-exemptes de qualités mais qui ont littéralement cassé le final mythique. A noter que la scène finale du remake de Tim Burton est aussi intéressante, bien que beaucoup moins ancrée dans notre réalité.


Je suis guéri! Tel est l'ultime phrase d'Orange Mécanique qui, comme vous devez sans doute le savoir si vous parcourez de temps en temps mon blog, est l'un de mes films favori. La scène finale où le Ministre et Alex (Malcolm McDowell) ont une discussion, une sorte de "jeu", est marquante par ceci : qui est le véritable méchant dans cette histoire ? La guérison finale prend aussi tout une dimension supplémentaire à l'oeuvre : Alex est-il guéri du faux remède qu'on lui avait administré, ou alors de son ultra-violence ? Une fin ouverte, qui ajoutée à son sourire presque moqueur du personnage nous laisse littéralement sur le cul et peut laisser entrevoir la suite des évènements selon deux axes tracés d'avance, qui montre aussi qui est le véritable gagnant de l'histoire, quel qu'en soit les aboutissants.


La fin de mon film préféré, en passant, montre le destin des deux personnages principaux : l'un qui perd tout, et l'autre qui gagne tout. A tenir en parallèle, sur la magnifique musique Departures, la fin de Bienvenue à Gattaca est d'une force immortelle et laisse pantois tant elle est riche en sens et clôt un grand chef d'oeuvre avec une intelligence rare. Les plans alternés sur les visages des deux acteurs principaux, puis sur leurs "navettes" respectives. La réplique finale « Peut-être que je ne pars pas, peut-être que je rentre chez moi. » donne une conclusion à une oeuvre majeure du cinéma contemporain et surement l'une des plus belles fins du septième art.


Man on the Moon n'aurait peut-être pas été le même sans l'excellent Jim Carrey dans l'un de ses meilleurs rôles pour ne pas dire le meilleur. Interprétant Andy Kaufman d'une façon à la fois touchante et irrésistible. La fin, tragique, est à la fois décalée mais terriblement attachée à notre réalité. Le film en noir et blanc, qui donne une sorte d'immortalité à Kaufman, et qui dicte aux personnes présentes de danser et de chanter en même tant que lui est d'une grande force. L'ultime scène de quelques secondes qui la suit où l'on voit l'un des personnages de Kaufman sur scène est à la fois signe de son influence et du respect qu'on lui doit, ou alors sur les rumeurs comme quoi il serait encore envie et qu'il aurait simuler sa mort - pourtant ces deux hypothèses se rapproche sur un point : ce personnage et son oeuvre sont immortels.


Le Lauréat est en quelque sorte le portrait de la génération naissante dans les années 60. Sorti un an avant Woodstock, il est la fresque représentant de façon très simple la génération hippie : le fait de tout quitter, sans savoir où aller. La scène finale, sur The Sound of Silence de Simon & Garfunkel est la conclusion absolument parfaite au film, où les mimiques sur les visages des deux personnages interprétés par Dustin Hoffman et Katharine Ross qui arrivent à faire passer le fond de leur pensée à travers leurs regards. Était-ce bien ? Que va t'on faire désormais ? Une scène qui se prononce à la fois sur tous les paradoxes et les incohérences de ce style de vie et qui pour cela, reste éternelle pour sa complexe simplicité.


Y en a beaucoup qui ont regardé No Country For Old Men comme un thriller comme un autre alors qu'il est bien plus que ça. La scène finale où Tommy Lee Jones fait son long discours a dérouté plus d'un de ces poulets là et pourtant c'est elle qui signifie à la fois toute la philosophie désespérée du film - l'Homme dépassé par son temps, un monde qui sombre de plus en plus vers le chaos. C'est beau, c'est intelligent, et ça clôt d'une façon magistrale et inattendue l'un des meilleurs films des frères Coen.


Là où la fin de Shining est absolument géniale c'est qu'après avoir terminé le film, on a l'impression de sortir d'un effroyable cauchemar. La profonde descente aux enfers et la peur de plus en plus abyssale qui s'étend tout le long du film, avec ce final absolument démentiel dans le labyrinthe tourné d'une main de maître, on ne se pose plus de questions concernant le personnage de Nicholson : on a peur, on fuit tel l'enfant devant "le grand méchant loup". Si ce n'est pas à proprement parler la dernière scène c'est en tout cas une grande partie du grand final de l'un des plus grands films du septième art.


Comme l'annonce le titre, Il y aura du sang. Et du sang, il y en a dans cette scène finale. Assez longue, montant en tension de façon incroyable jusqu'à un final absolument démentiel, cette fin est surement en soit la plus grande performance pour l'excellent Daniel Day Lewis, face à un Paul Dano bien loin de ses délires dans The Girl Next Door. Prenant cadre dans un lieu assez étonnant (une salle privée de bowling) et très distante dans la durée de la scène précédente, je pense que je peux dire de façon très clair que ça doit faire partie de mes trois fins de film préférée. Aussi parce qu'elle m'a complètement marquée et que je me la suis refait trois fois après le premier visionnage du film tellement je la trouvait exceptionnelle.


Toy Story c'est le film de mon enfance. Je l'avais en VHS et je l'avais tellement regardé que la bande était complètement défoncée. La suite, je l'avais vu au cinéma, surement l'un de mes premiers films en salle. Pendant dix ans, avec la reprise de Disney par un tâcheron, on a eut aucune suite. Dix ans après, c'est John Lasseter qui reprend en main la firme. Lasseter, le réalisateur des deux premiers volets. Aussitôt, il met ce troisième volet en chantier. Magnifique de bout en bout, drôle, émouvant, le film a deux fins : la première, c'est lorsqu'ils se donnent tous la main dans la broyeuse. Je me disais "c'est un film pour enfants!" et pourtant, je n'ai cessé de me dire que Pixar allait finir sa saga sur une note tragique et la scène m'a vraiment pris aux tripes. Heureusement, ce n'est pas le final. Et incroyablement, la véritable fin de Toy Story 3 est encore plus magnifique, plus magique, la scène où Andy s'amuse une dernière fois avec tous ses jouets. Un moment de génie pur qui m'a fait couler, pour la première fois de ma vie, une larme dans une salle de cinéma. Merci Pixar.


La Liste de Schindler est surement l'un des films les plus personnels de Steven Spielberg et pourtant il a une portée universelle. D'une construction absolument incroyable avec nombre de symboles, le film se termine sur Oskar Schindler pleurant, criant qu'il aurait put en sauver plus. Au delà de l'intelligence démentielle de la scène et de l'émotion qu'elle transmet, elle donne lieu cependant à un ultime coup de projecteur, un hors-films où les personnes sauvées par Schindler viennent se recueillir sur sa tombe. D'une beauté décapante et sur la musique incroyable de John Williams, on tient surement ici l'une des plus belles fins du cinéma.


Peter Weir est un maître pour les fins émouvantes sans être tire-larmes (comme il l'avait fait pour Dead Poets Society). Celle de The Truman Show, presque insensée, fantastique dans son cadre de TV Show, projetant la rencontre du "père" créateur, et du "fils" créature, entre un Ed Harris époustouflant et un Jim Carrey étincelant. Sur l'une des orchestrations les plus épiques du génie Philip Glass, ça donne ceci : une fin ingénieuse, touchante et un peu FUCK YOU envers la société. A noter que l'image de Carrey montant les escaliers fut le logo du blog pendant presque six mois, ce qui permet de montrer à quel point j'aime ce final.


Tada dadadaaaa. Touin touin touin... Oui bon, aucun d'entre vous ne reconnaîtrait le son des notes si je les marquait, c'est pour ça que ce fredonnement à l'écrit est peut-être plus adapté puisqu'on a tous chantonné au moins une fois dans sa vie (Sauf les roux, blague à part) le célèbre thème du Bon, la Brute et le Truand. Le combat final à l'image de tout le film (épique, drôle et stressant) est surement l'une des scènes les plus mythiques du cinéma - et pour cause. Sergio Leone qui filme les regards de Van Cleef, Eastwood et Wallach pendant plus de cinq minutes, ça marque. La petite scène qui suit, avec le mythique "Il existe deux types d'hommes : ceux qui ont un flingue, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses." en aura fait rire plus d'un, si bien que j'avoue la répéter en garde à vue quand je fais la même chose avec... Passons.


The Mist ne fait pas franchement peur mais je pense que c'est pas le but : comme la scène finale, ou le cri de douleur du père qui vient de tuer son fils clôt le film alors que les secours arrivent. Un twist auquel personne ne s'attend, et qui marque puisqu'on reste devant le générique en se demandant intérieurement WHAT THE FUCK ?. Faut dire qu'à Hollywood aujourd'hui, c'est de plus en plus rare d'avoir une fin aussi dépressive et engagée, en plus sur une métaphore du terrorisme et du nombrilisme américain. Darabont, plus que de faire une scène tire-larmes comme dans Les Evadés ou La Ligne Verte signe ici l'une des fins les plus prenantes et réussies du septième art. Rien que ça.


Film fondateur du genre zombiesque, La Nuit des Morts-Vivants de George A. Romero se termine sur une scène longue mais incroyablement prenante : tout d'abord la mort des personnages principaux à la suite de l'assaut des zombies sur la maison et du réveil du cadavre de la petite fille, mais surtout avec la toute dernière minute du film, où des policiers voit l'afro-américain personnage principal (unique à l'époque où les droits des noirs étaient débattus aux Etats-Unis) comme un zombie et lui décochent une balle dans la tête. Un coup de théâtre final qui aurait surpris n'importe lequel d'entre nous.


Brad Pitt et Kevin Spacey, c'est deux de mes acteurs encore en vie favoris. Alors ce duel final dans un décor Leonien m'aura fait vibrer. Ajouté à cela le coup de théâtre (twist pour les intimes) final, on peut dire que l'étau resserré pendant tout le film par notre ami Fincher nous a finalement étranglé tant cette scène est tout ce qui peut être bénéfique à un thriller : oppressante, dramatique, épique... et terrifiante. La dernière phrase de Morgan Freeman qui nous fait un remix de Hemingway, peut-être drôle en apparence, est pourtant d'une gravité et d'une intelligence rares qui justifient à quel point Seven est plus qu'un simple thriller, mais carrément un film sur la nature humaine et sur un monde plus injuste à chaque seconde.


Sunshine se place surement parmi les films les plus sous-estimés de ces dernières années. Difficile de définir les limites d'une réelle scène finale, puisque les dix dernières minutes sont incroyables et la montée en puissance sur la bande-originale (magistrale) de John Murphy est d'un suspense et d'une beauté hypnotisant. Le dernier plan, avec ce soleil qui réapparaît, comme si un jour comme un autre commençait, montre à quel point Danny Boyle est un excellent metteur en scène et que son Sunshine peut-être aisément considéré comme le nouveau 2001.


Noooon ! Rien que le nom de ce film me fait pleurer. Le Tombeau des Lucioles c'est indéniablement l'un des meilleurs films des studios Ghibli et c'est dire qu'ils en ont fait des chefs d'oeuvre. Sublimé par Takahata, ce conte désenchanté aura bouleversé plus d'un enfant et plus d'un adulte tant son final si prévisible mais si bouleversant aura fait pleurer chacun de ses spectateurs. D'une justesse et d'un réalisme incroyable, ne privilégiant pas l'émotion facile au profit d'un récit qui, si il est dur, devrait être montré à chaque gosse de cette planète car y a plus beau film anti-militariste. Magnifique.


Shyamalan est critiqué à tort et à travers pour ses récentes réalisations qui sont, certes, moins bonnes que ses premières. Sixième Sens le révéla au monde - et c'est d'autant plus vrai que la fin du film est l'un des meilleurs twist du cinéma. Innatendu, car la relation Willis-Osment fascine et laisse toutes les réflexions de côté. A noter qu'en mettant Sixième Sens, je rends aussi un hommage tout particulier à trois autres films de Shyamalan à la fin génialissime : Incassable, Le Village et Signes.


The Social Network est je pense, avec le recul que j'en ai pris, surement le meilleur film (pas seulement au niveau d'appréciation personnelle - mais aussi technique, d'interprétation, musicale, de mise en scène, d'écriture... de tout) depuis dix ans. Un chef d'oeuvre, un monument du cinéma contemporain en quelque sorte - où la fin, mêlant textes sur la suite des évènements (ridicule dans 99% des films qui utilisent ce procédé... avec Fincher c'est magistral) et Jesse Eisenberg envoyant nombre de requêtes amis sur Facebook à son ex. Un profond message dépressif et cynique sur tant de thèmes comme l'amitié, le pouvoir et la nostalgie, à travers une simple scène pourtant si simple, mais si complexe.


Encore un Kubrick. Et là je ne parle pas de la toute dernière scène mais de celle qui la précède : le combat final entre Barry Lyndon et son beau-fils. Le tout sur une Sarabande aux sonorités de marche funèbre, on sait que la résolution de ce duel sera funeste. C'est superbement interprété, avec une mise en scène à en faire pleurer un jeune cinéaste, et c'est prenant, tellement prenant. Si prenant que je crois que je le classe comme la meilleure scène de la filmographie de Kubrick tant son  écriture et sa mise en scène sont d'une perfection qu'on peut qualifier sans trop prendre de risque de Chef d'oeuvre du cinéma


Melancholia a fait beaucoup de bruit avant sa sortie à cause des propos de Lars Van Trier qu'on ne citera pas sur ce blog - et ça a entaché son succès. Pourtant Melancholia est clairement l'un des meilleurs films de 2011. La fin du film, que l'on connaît dès le début grâce à une intro prenante, est un moment de grâce : pour apporter un ressenti subjectif, j'avais les jambes qui tremblait, et en sortant du cinéma, j'avais peur. La mise en scène de Van Trier sur du Wagner en crescendo c'est un grand moment - et pour ainsi dire puisque c'est la seule fin qui m'ait jamais fait me sentir aussi mal, Melancholia mérite qu'on s'attarde sur son final de haute volée.


Bon, je savais que The Usual Suspects avait un twist final - et pour le coup, je l'ai deviné à une demi-heure de la fin. C'est bête, mais ça ne gâche pas le plaisir, tant Singer a sut brouiller les pistes et réaliser un final à la fois classe, mystérieux, révélateur, et surtout, gros doigt d'honneur aux spectateurs parce qu'il s'est foutu de leur poire tout le long du film. Le pire c'est qu'en plus c'est vachement bien mis en scène, et que le long travelling fait surement partie des plus grands moments de cinéma du cinéma moderne. Et faut aussi dire que Kevin Spacey a la classe sur la musique de John Ottman.


Alors les mauvaises langues diront que la scène final de Dead Poets Society est tire-larme. Moi je leur rétorque peut-être, mais si y a bien une scène qui a créé le tire-larme c'est bien celle-ci. A la fois l'un des premiers films mettant en scène Robin Williams dans un film d'émotion, mais aussi un spectacle plus profond qu'il n'y paraîtrait sur le libre arbitre et la vie. J'avoue avoir pleuré la première fois que j'ai vu le film, il faut dire que la scène est totalement calibrée pour. Mais c'est ça qu'on aime chez Peter Weir : nous émouvoir, et pourtant il arrive à ne pas en faire trop - à trouver le ton juste.


J'ai vraiment hésité à mettre A Scanner Darkly dans cette liste car sur le moment, sa fin est comme un autre. Pourtant elle vous pollue l'esprit jusqu'à votre mort tant sa construction et le mystère qui tourne autour d'elle et du film (dur à comprendre, la première fois je croyais avoir pigé mais il a fallu que je le revois pour cerner le tout) est bien mis en place. Bon, après, je pense qu'elle comme le film (excellent en passant, trop peu connu alors qu'il fait partie des meilleurs films de sci-fi des années 2000) doit beaucoup à l'oeuvre originale Substance Mort de... Philip K. Dick. On le revoit juste après en plus.


Allez, encore Philip K. Dick comme je vous l'avais promis, puisque Blade Runner est adapté d'une de ses oeuvres. Il est important de noter que la fin de Blade Runner et bien... personne ne la connait vraiment, puisqu'il y en a presque une pour chaque montage du film - et des montages, il y en a cinq, entre le montage cinéma américain, le montage cinéma international, le Director's Cut, le Final Cut, le Workprint... mais passons. Quelle que soit la version visionnée, à chaque fois, c'est du haut level, et l'espèce d'hypnose qui vous fascine pendant tout le film se révèle brusquement au final comme étant les yeux qu'on fait lorsqu'on regarde un chef d'oeuvre - et oui.


Excalibur, film ultime sur la légende du Roi Arthur, se termine sur des images fortes : Arthur, l'un des seuls survivants d'une terrible bataille, retourne à la mer et y meurt en paix. Clôturant un film d'une grande force de par son interprétation ainsi qu'un scénario parfait et une mise en scène originale, cette scène finale serait presque à vous en foutre des frissons tant sa sobriété et son immortalité font d'elle une référence maintes fois imitées... mais jamais égalée.


Avec sa fin qui a autant de significations qu'il y a de fins dans ce dossier, Donnie Darko se révèle un film complètement déjanté dans sa construction : n'essayez pas de comprendre, toute analyse a une incohérence, et c'est bien ça qui fait sa force. Le tout avec l'incroyable Jake Gyllenhaal, et vous obtenez l'une des fins les plus ingénieuses possible, car remettant en question toutes nos croyances et nos interrogations sur le reste du film.


The Wrestler est loin d'être un excellent film en soit. Un peu poussif par moments, ajouté à cela qu'Aronofsky est loin d'être le génie prétendu, qui souligne toutes ses idées subtiles pour en faire du matériau un peu lourd, son The Wrestler remonte finalement dans notre estime avec sa fin tout juste incroyable, une profonde réflexion sur le sacrifice et la rédemption. Si le film aurait put être meilleur, la fin est excellente et l'interprétation des mimiques de visage du Mickey Rourke y est pour quelque chose. On pousse un petit "Ouah" lorsque le générique apparaît.

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Ils auraient put y être : L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, Sacré Graal!, Titanic, Carrie, Match Point, Aguirre, Les Infiltrés, Elephant Man, L'Armée des Douze Singes, Le Grand Silence, Alien 3, Old Boy, Le Parrain III, Brazil, Docteur Folamour, Les Quatre-cents coups, Voyage au bout de l'enfer, La Haine...

1 commentaires:

  1. Excellent dossier ! Je n'ai pas tout lu, comme il y a des films que je n'ai pas encore vu, mais très intéressant ! J'étais même content de retrouver certains films, comme Melancholia que j'adore, ainsi que Bienvenue à Gattaca. Pour ma part j'aurai bien mis celle de Kaboom, complètement folle, celle de Fight Club que j'adore, Old Boy mais tu l'as mis dans ils aurait pu y etre, et pleins d'autres encore si je prenais le temps de réfléchir. C'est une idée que tu me donnes si le temps me le permet ^^

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