Réalisé par Peter Lord
Avec Hugh Grant, Salma Hayek, Russell Tovey
Film d'animation americano-britannique (2012)
Résumé :
Malgré son enthousiasme, le Capitaine Pirate a beaucoup de mal à se faire passer pour une terreur des mers. Secondé par un équipage aussi peu doué que lui, le Capitaine rêve pourtant de battre ses rivaux, Black Bellamy et Liz Lafaucheuse, en remportant le prestigieux Prix du Pirate de l'Année.
Pour le Capitaine et son drôle d'équipage, c'est le début d'une incroyable odyssée qui, des rivages de Blood Island jusqu'aux rues embrumées de Londres, va les conduire d'épreuves en rencontres. S'ils vont faire équipe avec un jeune scientifique du nom de Charles Darwin, ils vont aussi devoir affronter mille dangers et tenter de survivre à la reine Victoria, qui voue une haine absolue aux pirates...
Les studios Aardman avaient jusqu'alors réalisé quatre films (sans compter les courts-métrages et séries des années 70/80/90) : le premier, c'est Chicken Run en 2000, réussite sur plusieurs plans, perle de mise en scène et au final surement leur meilleur film à ce jour. Suivi cinq ans après, l'adaptation cinéma de Wallace et Gromit sous le nom de Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou. Un divertissement réussi, sans plus. Mais voilà, en 2006 ils se mirent à faire de la 3D voulant imiter leur stop-motion pâte à modeler utilisé pour les deux précédentes oeuvres, prétextant que ça aurait été trop dur à faire autrement : résultat, le film, Souris City, est un ratage complet. Une pause de cinq ans avant la sortie l'an dernier de Mission : Noël, à nouveau en 3D, ratage à son tour. Mais voilà, après sept ans qu'on est prêt à oublier, Aardman revient enfin en salles avec un film traditionnel en stop motion pâte à modeler : Les Pirates.
Déjà on remarque que l'humour et les petites références sont bien plus fins adultes que dans leurs précédentes productions : voilà, c'est dit, et il fallait le faire, Les Pirates ne plaira pas aux gosses de moins de dix ans environ. Et encore, je tendrai à dire treize/quatorze ans. Car ça se joue avant tout à des détails parfois sales / fins ou bien cachés dans l'image ou le scénario. Et même moi, âgé de bientôt seize ans, je pense même que j'ai pas tout vu - quoi qu'à mon avis, qu'on ait soixante ou quinze ans ne change rien, on perçoit à peu près les mêmes choses. Mais au lieu de partir dans phrases pas possibles pour essayer d'expliquer l'humour des Pirates, je vais finaliser cette parenthèse avec une conclusion des plus simples sur l'humour du nouvel Aardman : si c'était moins évident pour leurs précédents films, ici c'est clair : pour l'apprécier totalement, il faut être au moins adolescent. C'est référencé, bourré de sous-entendus avec un second degré parfois plus vicieux qu'on pourrait le penser. J'ai rit, mais peut-être pas assez, et là n'est pas la seule lacune des Pirates puisqu'on a affaire à un scénario certes bien écrite, mais globalement raté puisqu'il est un peu sans queue ni tête, une histoire un peu ratée et vraiment pas super intéressant.
Enfin, et on ne le dira jamais assez, mais comme d'habitude, la stop-motion en pâte à modeler est absolument magnifique : des décors somptueux, des personnages au rendu incroyable. C'est esthétiquement grandiose. Sans parler bien sur du casting vocal - anglais surtout, et la version française est aussi des plus réussies - est excellent.
Mais voilà, partant de très bonnes intentions et relativement drôle avec des passages absolument géniaux, Les Pirates souffre de nombreuses lacunes : une histoire bancale, notamment, et de trop nombreuses longueurs. On est loin d'avoir le meilleur Aardman, mais ça reste largement mieux que Souris City et Mission : Noël.
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