Je ne m'attendais à rien de la part du Territoire des Loups. Et pourtant, rude a été la surprise quand je suis tombé sur l'un des meilleurs films de ce début d'année : Joe Carnahan, à l'aide d'une mise en scène nerveuse et claustrophobe à ciel ouvert, pond un film dur, rude, angoissant, mais délivre un message philosophique et une réflexion profonde sur plusieurs domaines, ce qui est très rare pour ce type du film. Liam Neeson, étonnant, décroche ici son meilleur rôle depuis La Liste de Schindler en homme perdu, suicidaire, contemplant ce monde pour lequel il ne veut plus se battre. Une musique soutenant le tout et une pléiade de seconds rôles très bien interprété font de ce film une petite claque. La scène du crash d'avion, l'une des meilleurs de l'histoire du cinéma, est un pur moment d'orgasme cinématographique. La fin, philosophique, clôt le tout avec poésie. Un très bon film entre philosophie et angoisse parfaitement menée.
Dans un style très proche de celui de Wes Anderson sans jamais le copier, Noah Baumbach livre un second film bien meilleur que le mitigé Les Berkman se séparent qui valaient surtout pour les interprétations des acteurs principaux. Là, il met la barre au-dessus : Ben Stiller est incroyable et livre l'une de ses interprétations les finies et les plus abouties, les plans, si ils ne valent pas Wes Anderson, reste de grande qualité, et le côté totalement décalé du tout, bien sur volontaire, donne au film sa propre marque. Tantôt qualifié de chef d'oeuvre par la presse et de navet par les spectateurs, je dirais que Greenberg se trouve juste entre les deux : un film indépendant américain de qualité, sans jamais qu'on puisse rire aux éclats.
Tel un mix plutôt amusant de Mon Beau-Père et Moi et de Very Bad Trip, Mes Meilleures Amies a la particularité dans la comédie américaine de ne présenter aucun homme dans les rôles principaux, et des femmes. Cette principale originalité marche plutôt bien : Kristen Wiig, plutôt énergique, porte bien le film, Melissa McCarthy restera la révélation du métrage, et on rit de temps en temps. Mais ça reste au final trop pataud, certaines restant déjà vues et déjà vues. On a l'impression de voir le remake de quelconque comédie, tant les gags sont connus et le happy end énervant. Trop peu d'humour noir et grinçant, et c'est bien dommage
John Carter est le blockbuster parfait : fun, épique, avec des FX plutôt bons et un mix des genres (Western, Science-Fiction, Aventure, Fantastique, Drame), si le manque de bon humour (celui qui est présent restera moyen), on apprécie un film d'aventure à gros budget réussi sans être incroyable. Andrew Stanton donne sa patte graphique à tout ça et s'adapte parfaitement au film live, Taylor Kitsch se révèle, tel un Sam Worthington, assez charismatique pour tenir le film. Mais si les livres John Carter ont créé le genre et l'a inspiré, le film ne révolutionne rien car le média d'origine ayant déjà été muse de nombres de films (dont Avatar), on semble connaitre chaque rebondissement et originalité. Bon, sans plus, mais loin d'être mauvais.
Comme la plupart des films à sketchs, Les Infidèles laisse un avis mitigé. Sauf qu'ici, à part deux sketchs grandioses et une transition excellente, le reste restera globalement très médiocre, voir nul. Les deux sketchs qui sortent du lot resteront Le Séminaire, véritable moment de pur génie d'Hazanavicius, le seul sketch arrivant à déranger le spectateur, les scènes étant d'une incroyable finesse et l'interprétation de Dujardin absolument grandiose dans un rôle à contre-courant de ce à quoi il est habitué, ne souffrant d'aucune longueur et laissant une belle empreinte, un sketch parfait en comparaison des autres. Le second sketch sortant du lot restera la conclusion, où Lellouche et Dujardin partent dans un délire pastichant les plus gros délires de Ben Stiller et du Frat Pack : on pensera à Zoolander comme à Very Bad Trip : lourd mais drôle, ce bon pastiche clôture le tout avec ce qui manque le plus aux Infidèles (à part Le Séminaire) : des couilles, du grinçant.
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