(© Martin Woutisseth)
Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Malcolm McDowell, Patrick Magee, John Clive
Film de science-fiction américain (1972)
Résumé :
Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...
La première fois que j'ai vu Orange Mécanique ça m'avait paru bon, sans être absolument génial : quel facteur en avait décidé ? La fatigue ? L'ignorance ? La connerie ? Un cinéma pas très loin de chez moi profite actuellement de la réédition de nombreuses bobines Kubrick pour en faire une rétrospective. Il y a un mois, c'était Shining, la semaine prochaine, c'est Full Metal Jacket, mais hier c'était bel et bien Orange Mécanique qui était diffusé. L'occasion pour moi dans une moindre mesure de sans doute réviser mon jugement, car j'avais été un peu déçu la première fois.
Mais ce coup ci j'ai eut véritablement la preuve que voir deux fois un même film peut être véritablement bénéfique.
Orange Mécanique c'est l'histoire malsaine et dérangée d'un jeune homme - Alex - adepte de l'ultra-violence dans un environnement futuriste. Intelligent et divertissant,
Orange Mécanique est surement l'un des Kubrick les plus aboutis. C'est pas peu dire quand on sait que le bonhomme a fait
Shining,
Full Metal Jacket,
L'Ultime Razzia ou encore
2001, pour ne citer qu'eux.
Kubrick développe avec Orange Mécanique l'étendue de ses capacités de metteur en scène. Entre des plans d'une rare beauté et un jeu des lumières et des costumes hors du commun, Orange Mécanique marque, d'autant par une histoire passionnante qu'elle est magnifié par le metteur en scène. Car derrière cette "ultra-violence" décrite par le film, Kubrick aborde des thèmes des plus réussis : le libre arbitre, le fait que l'homme puisse décider de choisir le bien ou le mal, ou encore la violence de l'Institution face à celle de l'homme, la violence des jeunes et un certain "voyeurisme" de la part du spectateur.
Alliant le tout à des acteurs exceptionnels (Malcolm McDowell... ça fait d'ailleurs bizarre de le voir jeune) et une bande-originale absolument dantesque (mais avec le Stanley on est habitué), et vous avez affaire à ce qui semble être l'un des meilleurs films jamais réalisé et surement l'un des meilleurs Kubrick.
Kubrick parsème son film d'une loufoquerie qui est là pour soutenir une violence, en apparence gratuite, mais au final riche de sens, à l'époque surtout, mais toujours aujourd'hui, car Orange Mécanique dévoile les problèmes de la société quand à la violence de l'individu. Plus qu'un pur coup de génie, mené par une photographie et une réalisation hors normes, Orange Mécanique est surement ce qu'on peut appeler sans aucune exagération et avec le recul qui s'impose, un ultime chef d'oeuvre du septième art, bourré d'éléments touts aussi mythiques les uns que les autres. N'est-ce pas, Georgie-Boy.
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