Mon Top 30 des films de 2019

Mon Top 30 des films de 2019

Fin d'une année, fin d'une décennie. Retour en images, en textes, en sensations et en émotions sur la cuvée cinéma 2019. D'Hamaguchi à Eggers, en passant par Gray et Llinas. Lire plus

Les Misérables

Les Misérables

Vrai-faux La Haine 2019, ce film de son époque est aussi un essai éminement philosophique sur un sujet sociétal majeur : le pouvoir d'une image et ses conséquences. Lire plus

The Irishman

The Irishman

Des gangsters, De Niro, Pesci, Pacino, une durée gargantuesque et un budget encore plus énorme : The Irishman avait des airs de film ultime pour Scorsese - où est-il justement un peu plus que ça ? Lire plus

The Lighthouse

The Lighthouse

Tour de force technique avant tout, The Lighthouse avait sû générer de forces attentes : le buzz passé, le résultat vaut-il un peu plus que le tour de passe-passe égocentrique ? Lire Plus

jeudi 10 novembre 2011

Contagion

 Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Matt Damon, Jude Law, Anna Jacoby-Heron
Sorti le 9 novembre 2011

Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…

Steven Soderbergh est l'un des réalisateurs les plus prolifiques d'Hollywood, mais aussi l'un des plus doué, puisqu'il est le seul à avoir été nominés avec deux films dans la catégorie du Meilleur film la même année (2000 - Traffic et Erin Brokovich), par exemple, mais aussi parce qu'il est le maître toutes catégories pour créer des casting hors normes : on retient la trilogie Ocean's avec George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Julia Roberts, Andy Garcia... rien que ça. Contagion l'est tout autant : au casting, Matt Damon, Jude Law, Laurence Fishburne, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow ou encore Kate Winslet. De quoi exciter n'importe lequel des cinéphages.

Premières critiques presse assez mitigées, je sais pas comment vraiment aborder ce Contagion. Film choral prenant appuie sur la contagion mondiale d'un virus meurtrier qui, il faut le noter, c'est si rare, ne transforme pas les victimes en zombies ou en cannibales, Contagion est plus qu'un film catastrophe très intelligent : c'est un drame humain, un drame politique, un drame scientifique, contemplatif, viscéral, terriblement réaliste. Là où Alerte! de Wolfgang Petersen avait lamentablement échoué (faire vraiment croire aux spectateurs que ça pourrait arriver), Contagion y arrive avec une facilité presque provocante : Soderbergh, même avec un tel sujet, semble littéralement s'amuser : partis pris visuels très particuliers, partis pris scénaristiques assez risqués, le tout donnant un film qui est l'antithèse du cinéma d'action de Je suis une légende. Car oui, Contagion ne plaira pas à tout le monde, et encore moi à ceux (comme pour Che du même réalisateur) qui s'attendent à un film d'action dut à une publicité un peu mensongère et un sujet qui s'y prête. Contagion n'a rien d'un film d'action et tous ceux qui en ont marre de ce genre de film déjà-vu seront bluffés par le nouveau Soderbergh.
D'un point de vue technique, Soderbergh réalise un tour de force : c'est superbe. Viscéral, stressant, réaliste, des couleurs très "laboratoire", des plans magistraux et terrifiants. En résumé, la mise en scène est un gros point fort qui donne une réelle classe à un film qui n'aurait pas eut le même impact avec un acteur réalisateur. La musique de Cliff Martinez est elle aussi un gros point fort, mélange de celles de The Social Network, Hanna et Inception, c'est d'ors et déjà, selon moi, l'un des favoris pour les prochains Oscars tellement elle contribue à l'atmosphère. Au final, des acteurs très convaincants, on repense à Matt Damon, qui après True Grit, fait un réel bond dans mon estime, mais aussi à Lawrence Fishburne qui est dans son meilleur rôle de ce que j'ai put voir de lui, ou encore Jude Law qui retrouve la réelle classe qu'il avait il y a 5/6 ans et avant qu'il a un peu perdu ces dernières années. Marion Cotillard assez bonne malgré son peu de scène, Kate Winslet un peu effacée et une Gwyneth Paltrow dans l'un de ses meilleurs rôles. A noter la performance de Anna Jacoby-Heron qui est la révélation de ce film.

Contagion est l'un des meilleurs films de l'année 2011, sans aucun doute. Un film qui ne fera pas l'unanimité mais qui est un coup de force au niveau technique et de direction artistique. Un scénario pas forcément en béton, mais son partie pris anti-action est un très bon argument pour aller le voir le plus vite possible.


 

dimanche 6 novembre 2011

Les films de fin d'année

 Les films de fin d'année
(+++) A voir absolument 
(++) A voir
(+) A découvrir
(-) A éviter

Semaine du 2 novembre 2011

Intouchables (+++)
Malgré un casting et un speech qui en apparence nous refroidissent un peu, Intouchables est d'ors et déjà un énorme succès critique, recevant les éloges de la presse française et du public alors qu'un remake américain est d'ors et déjà en préparation (ils dégainent de plus en plus vite). L'histoire d'un jeune de banlieue (Omar Sy d'Omar et Fred, vous vous en seriez douté) qui devient l'aide à domicile d'un riche aristocrate en fauteuil roulant (François Cluzet, récemment revenu réellement sur le devant de la scène avec Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet).


La Source des Femmes (+)
On aime ou on aime pas le cinéma de Radu Mihaileanu, auteur de films légèrement niai n'en étant pas moins beaux (je pense au Concert et à sa superbe scène finale malgré la niaiserie constante du reste), marqué par un film majeur qui défie toutes les règles du cinéaste puisqu'il s'agit de l'excellent et magnifique Va, vis et deviens. Enfin bref. La Source des Femmes c'est sur la rébellion de femmes musulmanes qui en ont assez d'aller chercher l'eau. On sait déjà que le thème est improbable, mais le film n'en sera pas moins féministe et plaira à ceux qui ne veulent pas se casser la tête devant un drame.

Aussi cette semaine : Forces Spéciales (-), L'incroyable histoire de Winter le Dauphin (-)

Semaine du 9 novembre 2011

Contagion (++)
Difficile de savoir quoi penser de Contagion : le casting (Matt Damon, Jude Law, Marion Cotillard...) et le réalisateur (Steven Soderbergh - Ocean's Eleven, Traffic...) vont à nous en faire penser du bien mais les premiers retours depuis sa sortie US en septembre sont plutôt mitigé, tantôt qualifié de viscéral et réaliste, tantôt de navet soporifique prétentieux. Car Contagion est, il faut le dire, l'un des rares films catastrophes sur une pandémie mondiale dont la maladie ne transforme pas les contaminés en zombies-like.



On ne choisit pas sa famille (+)
Derrière une histoire à la noix enchaînant surement les clichés et des premiers retours un peu médiocres, On ne choisit pas sa famille marque les retrouvailles de Jean Reno et Christian Clavier après Les Visiteurs ou L'enquête corse. Et dans une moindre mesure de Muriel Robin (Les Visiteurs 2). Rien que pour ça, on peut tenter le coup malgré qu'en apparences, on est déjà un peu refroidit par ce qui pourrait être un navet comique pas drôle à la française.


Aussi cette semaine : Mon pire cauchemar (-)


Semaine du 16 novembre

Twilight - Chapitre 4 : Révélation 1ère partie (-)
Autant le dire, je hais Twilight et une bonne partie de ses fangirls qui m'ont sauté au cou à chaque fois que j'ai osé dire que je n'aimais pas et que de mon point de vue c'était de la merde de diplodocus. Mais certains aiment, et le début de la fin (Deux parties) à la Harry Potter et prochainement The Hobbit et Hunger Games annoncent déjà qu'on en entendra bientôt plus parler (à la différence de sagas comme celle de Tolkien ou Harry Potter). On sait aussi que le talentueux Robert Pattinson qui attend depuis quatre ans de sortir de ce merdier va le pouvoir enfin. Quand aux autres acteurs, Kirsten ou Taylor sont foutus, mais certain(e)s comme Dakota Fanning peuvent percer.

Le Stratège (+++)
Brad Pitt est depuis Jesse James synonyme de réussite, et ce Moneyball sorti depuis quelques mois outre-atlantique est l'une de mes plus grandes attentes de cette fin d'année. Énième épopée sportive, elle semble prendre les qualités de ses prédécesseurs (le cynisme de The Damned United, l'intelligence de Coach Carter) pour en faire le meilleur. Après, on est pas à l'abri d'un raté, malgré un casting alléchant (Pitt, Hill, Seymour Hoffman).




Aussi cette semaine : 50/50 (++), Sleeping Beauty (++), L'Ordre et la Morale (++), Nuit Blanche (-)

Semaine du 23 novembre

Time Out (+++)
Rien que le nom d'Andrew Niccol devrait forcer n'importe qui à aller voir ce Time Out, sorte de mixe entre ses deux précédentes réalisations, Bienvenue à Gattaca et Lord of War, un chef d’œuvre et un excellent film. Time Out a tout pour plaire : casting hors normes, réalisateur de génie, concept hors du commun, bande-annonce alléchante... Bref, tout pour donner ce qui semble être le film de science-fiction de l'année. A voir sans plus attendre.




Le Casse de Central Park (++)
Avec un casting rétro de stars qu'on avait pas vu depuis des années, des has been ou des acteurs qui ne font pas ce qui leur plaisent (Ben Stiller, Eddie Murphy, Casey Affleck, Matthew Broderick, Téa Leoni, Michael Peña), Le Casse de Central Park s'annonce comme la comédie US rétro 90/Frat Pack/Buddy Movie de 2011, puisque c'est la seule depuis longtemps. Bref, avec un tel casting et le tout emmené par Ben Stiller, on ne peut que penser que ça va péter, autant nos abdos qu'au box-office.



Or Noir (+++)
Rien que le fait de réunir Jean-Jacques Annaud, Antonio Banderas, Mark Strong et Tahar Rahim dans un même film devrait faire frémir le plus réfractaire des cinéphiles. Bien qu'Annaud n'ait pas fait que des superbes films ces derniers temps (Deux Frères, Sa Majesté Minor), il reste le réalisateur du Nom de la Rose, de L'Ours, de La Guerre du Feu et de Coup de tête. Bref, on sent venir l'or noir, et surtout des très bonnes critiques et un film d'aventure rétro loin d'être méprisable.


Les Immortels (++)
Costumes playmobiles, décors à la fois vidélo-ludiques et mythologiques, sens de l'action indiscutable et un Superman en Thésée, Les Immortels semble être le digne successeur de 300 même si il y a encore quelques doutes sur la qualité du long-métrage. La bande-annonce présente de beaux décors, une histoire intéressante (celle de Thésée) et des scènes d'actions surement époustouflantes mais certains combats et répliques font encore un peu peur. On aura surement une claque visuelle mais un néant scénaristique. C'est même certain.


Aussi cette semaine : Les Adoptés (++), L'Art d'aimer (-), Mission : Noël (-)

Semaine du 30 novembre 2011


Rhum Express (+++)
Johnny Depp, avec moins de cheveux et la barbiche en moins, fais quinze ans de moins et on a presque l'impression de revoir le Johnny de Las Vegas Parano et Donnie Brasco. En gros, avant le massacre de Tim Burton. Ce film, dont le thème se situe justement entre les deux films précédemment cités s'accentuera sur le côté comique de la situation. L'occasion de revoir un Johnny Depp comme il l'était avant Sleepy Hollow, et un casting plutôt bien fourni pour un film que je ne louperai pour rien au monde.



The Lady (++)
Après une longue agonie (Jeanne d'arc, Angel-A, Arthur, Adèle Blanc-Sec), Luc Besson reprend enfin un sujet intéressant avec The Lady qui raconte l'histoire de la "prix Nobel de la Paix" thaïlandaise Aung San Suu Kyi et de son combat pour son peuple, et de son histoire d'amour avec Michael Aris. Michelle Yeoh et David Thewlis en tête d'affiche, tout ça semble très intéressant d'autant plus que c'est la première fois depuis plus de dix ans que Luc Besson prend un sujet sérieux sans petits hommes ni ptérodactyle.



Le Chat Potté (++)
On croyait Shrek terminé avec Il était une fin mais Dreamworks n'hésite pas à remettre tout ça dans les salles obscures avec une préquelle axée sur le personnage du Chat Potté, inspiré du mythe de Zorro et du Chat Botté. Personnage amusant, reste à voir sil il arrivera à tenir à lui tout seul un long-métrage entier. Le Dreamworks des fêtes, c'est lui, alors un succès est obligatoire.





Aussi cette semaine : Les Lyonnais (+), Kidnappés (+)

Semaine du 7 décembre 2011

Carnage (+++)
Un an et demi après l'excellent The Ghost Writer, Roman Polanski remballe avec Carnage, adaptation de la pièce Le Dieu du Carnage, un huit clos prenant qui aura à son casting rien de moi que Jodie Foster, Kate Winslet, Christopher Waltz et John C. Reilly. Autant dire qu'un tel film sous la caméra de Roman Polanski ça ne peut que faire envie, et qu'on prépare déjà nos tickets pour ce qui est d'ors et déjà l'un des projets les plus attendus par les cinéphiles pour cette fin d'année 2011.



Happy Feet 2 (++)
Après un premier volet plutôt réussi qui avait connu un beau succès en salle et auprès de la critique, Mumble et Gloria remballent pour un second volet très attendu qui devrait être un des succès de Noël. Après, reste à voir comment va être gérée la suite d'un film qui se suffisait à lui même, et on pense que la suite sera surement moins magique que le premier volet. Mais on a confiance et la participation de pas mal de stars au projet peut nous réconforter sur le fait que ça ne sera pas minable.



Shame (+++)
Quand j'ai vu "Un film de Steve McQueen" j'ai fait un bond en arrière. Il est mort en 1980! Non en faites c'est un homonyme afro-américain auteur du très bon et trop peu connu Hunger en 2008, lui aussi avec Michael Fassbender. Rappelons que le nouveau Magneto, devenu célèbre avec Centurion de Neil Marshall a totalement explosé avec X-Men First Class en juin dernier, aujourd'hui, il joue successivement dans Shame de McQueen, A Dangerous Method de Cronenberg, la nouvelle adaptation de Jane Eyre et Prometheus de Ridley Scott. Autant dire qu'il enchaîne. Shame est d'ors et déjà un succès critique, le réunissant avec Carrey Mulligan (révélation de Drive) sur un scénario aux allures de comédie avec Ryan Reynolds mais qui sera pris apparemment d'un point de vue plus humain et dramatique.

Aussi cette semaine : Hollywoo (-), Une soirée d'enfer (+)

Semaine du 14 Décembre 2011

Mission : Impossible - Protocole Fantôme (++)
Brian De Palma adaptait à la fin des années 90 la série culte avec un film un peu décrié mais que j'aime beaucoup. Quelques années après, John Woo reprenait le flambeau avec un film d'une atmosphère radicalement différente et plus axé action à la asiatique. Le troisième film, de J.J. Abrams, était un véritable film de fan et changeait encore l'atmosphère du film pour une adaptation aux nouveaux temps de l'action. C'est au tour de Brad Bird, auteur des Indestructibles de réaliser ce quatrième volet qui semble surfer dans la lignée du film d'Abrams. On en attend pas beaucoup mais le père Cruise semble encore en pleine forme. Un peu d'action à l'ancienne pour les fêtes.

Hugo Cabret (++)
Lorsqu'on a appris que Martin Scorsese, le maître du film de mafieux et de complots, allait réaliser un film d'aventure pour enfants se déroulant à Paris avec l'acteur de Borat se déroulant à Paris, beaucoup ont crié au sacrilège. Mais au vu des premières bandes-annonces et vidéos, on est en droit de penser que le dit film aura un côté rétro pas déplaisant, et semble plutôt bien interprété avec un duo de jeunes acteurs principaux (dont Chloé Moretz dont on suit l'évolution impressionnante depuis Kick-Ass) qui a l'air très convaincant. En espérant qu'on soit aussi convaincu par l'un des films de noël majeurs de cette année.


Père Noël Origines (+++)
Des chercheurs américains trouvent en Scandinavie ce qui pourrait être la tombe du père noël. Il s'apprêtent à dévoiler au monde entier le vrai visage de ce personnage de légende quand... Quand les Finlandais, les Norvégiens et les Suédois se bougent le cul pour nous faire du très bon cinéma fantastique après The Troll Hunter plus tôt cette année. Cette comédie en désaccord avec le reste des films de noël pourrait bien en être la meilleur surprise, surtout quand on a envie de déplacer Halloween à Noël.




Semaine du 21 Décembre 2011


Happy New Year (+)
Dans l'esprit de Valentine's Day sorti il y a déjà deux ans, Happy New Year sera un film choral au casting de choix : Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Abigal Breslin, Hilary Swank, Ashton Kutcher, Jessica Biel, Sarah Jessica Parker, Zac Efron, Til Schweiger, Josh Duhamel et tant d'autres. Succès en salle obligé outre-atlantique, on attend de voir ce que ça va donner en France, car Valentine's Day ne cassait pas trois pattes à un canard. Mais on applaudit le casting.




A Dangerous Method (+++)
David Cronenberg revient avec un casting de choix : Viggo Mortensen, Keira Knightley, Michael Fassbender et Vincent Cassel. C'est un génie, et avec ça, et le scénario dont il dispose, on verra surement l'un des films les plus pressentis pour une raflée d'Oscars sans trop de problèmes. Un film noir, sur des sujets noirs et avec des acteurs qui peuvent être terrifiants. Enfin bref, masterpiece en vue.




Aussi cette semaine : Les Boloss (+), Footloose (++)

Semaine du 28 Décembre 2011
Twixt (+++)
A tous les incultes, Francis Ford Coppola c'est le réalisateur de Apocalypse Now, la trilogie du Parrain et de Dracula. Certains disent qu'il a régressé ces derniers temps mais moi je dis "OSEF". Coppola, comme chacun de nous, fait des cauchemars, alors quand ce dernier décide d'adapter l'un d'eux, on sent que ça va être terrifiant : fantômes, meurtres, drame psychologique, ambiance malsaine. Bref, rien qu'à regarder la bande-annonce très spéciale, sans musique, de près de quatre minutes de dialogues et d'ambiance nauséabonde, on se dit "Merde, ça sa va être une pure bombe". Mais seulement pour les psycopathes comme moi.
 

Échange Standard (+)
Sorte de version mec de Freaky Friday, Échange Standard racontera comme un père de famille coincé et un Don Juan célibataire vont échanger leurs corps. Ryan Reynolds et Jason Bateman en tête d'affiche, sans oublier Olivia Wilde et Leslie Mann en seconds rôles, le tout par les scénaristes de Very Bad Trip et le réalisateur de l'excellence Serial Noceurs, tout ça sent bon la comédie US de qualité. On le verra pas forcément au cinéma, mais on le verra, c'est certain.
30 minutes maximum (+++)
Quand le réalisateur de Bienvenue à Zombieland se met au film de braquage ça donne 30 minutes maximum, film complètement barré avec Jesse Eisenberg et Danny McBride. On sent d'ors et déjà le pure bonheur pour les fans de Zombieland, et la bande-annonce confirme nos attentes : ça va péter, et c'est le teen movie de la fin de l'année sans même qu'il soit sortie. Vous me direz, la concurrence reste faible... Destination Finale 5 et Shark 3D.
Aussi cette semaine : Killing Fields (++), Let My People Go! (++)

Camping

Réalisé par Fabien Onteniente
Avec Gérard Lanvin, Franck Dubosc, Mathilde Seigner
Film comique
Sorti le 26 avril 2006

Au camping des Flots Bleus, ça débarque de toute la France.
Comme tous les ans, c'est le moment des retrouvailles autour de l'apéro d'usage pour les familles d'habitués.
Sauf que cette année, les Pic n'ont plus leur emplacement 17, les Gatineau font tente à part, et Patrick Chirac, le playboy de Dijon, se fait plaquer par sa femme.
C'est dans ce camping que Michel Saint Josse, chirurgien esthétique à Paris, se retrouve bien malgré lui pour y subir les problèmes existentiels d'une espèce jusqu'alors inconnue de lui : le campeur...
Outre le fait que je déteste Franck Dubosc en tant qu'acteur (ses sketchs et ses présences sur plateaux sont souvent appréciables, et il est plus futé qu'il n'y parait dans ses films), Camping a toujours été pour moi une espèce de supplice malgré quelques sourires à moitié forcé et gêné. Parce que de mon avis, Camping est un palier au-dessus du bas-fond de la comédie française (Axtérix aux Jeux-Olympiques, Poltergay), un palier en-dessous de la comédie française médiocre (Bienvenue chez les Ch'tits, Neuilly sa mère!) et deux en dessous de la comédie française de très bonne qualité (Les Visiteurs, La Folie des Grandeurs). C'est pas bon, mais c'est pas catastrophique non plus.


Déjà, la réalisation, comme dans toutes les comédies française, est sans aucune originalité. Les acteurs font tous ce qu'ils peuvent et ils ont l'air d'y prendre plaisir, mais sauver un naufrage est très complexe. Gérard Lanvin et Franck Dubosc tiennent le film à bout de bras. Parce qu'on se rend compte que Camping part en couille totale : des intrigues secondaires dispensables, des gags qui tombent à plat, des scènes si caricaturales qu'elles en deviennent ridicule, idem pour les personnages, dont le charisme et l'originalité sont des thèmes inconnus pour la plupart d'entre eux.

Reste deux trois répliques amusantes, mais Camping ne surprend pas, et reste, à l'image du personnage de Franck Dubosc, une comédie pour gros beaufs, un humour lourd, parfois complètement débile, et à l'occasion enfantin. On peut imaginer que ça plaira au grand nombre, mais pour quelqu'un s'intéressant un minimum au cinéma, ça restera un film dispensable et populaire avec un humour vain et une histoire cent fois déjà vue.


Bref, entre les personnages qui portent toujours les mêmes vêtements pendant tout le métrage qui s'étale sur plus d'une semaine, des gags souvent ridicules, on assiste à une comédie très médiocre. Camping n'est pas non plus cataclysmique, mais on en est vraiment pas très loin.

vendredi 4 novembre 2011

Drive


Réalisé par Nicolas Winding Refn
Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston
Film d'action
Sorti le 5 Octobre 2011

Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul. Mais la sortie du mari d'Irène de prison va l'obliger à faire un braquage qu'il n'aurait jamais dut accepter...

Il semble désormais évident que le cinéaste danois Nicolas Winding Refn - après Bronson, Valhalla Rising et la trilogie Pusher - est un génie du cinéma moderne, prouvant avec Drive sans aucune exagération qu'il vaut bien un Scorsese (pour les mafieux) ou un Kubrick moderne (pour le thème du silence). A première vue, Drive est un film d'action banal. Dans le cas où le spectateur ne connait rien à la production du film ni au casting, Drive est en tout point à première vu un film d'action sans âme comme on en voit tant avec Jason Statham et consorts.


 Pour confirmer ce point, j'ai pour preuve d'avoir entendu certains dirent qu'ils n'iraient surement pas le voir car l'histoire avait l'air "trop proche de celle du Transporteur." Déjà, je ne vais rien dire sur les "qualités" et les "défauts" du Transporteur car je suis actuellement calme et que je suis dans ma période mattage de bons films donc vous n'aurez qu'à allez voir ce qui est surement le pire film avec Jason Statham par vos propres moyens. Et c'est dire qu'il en a fait des merde le Jason (entre Carton Rouge et King Rising entre autres).

Mais le sujet est ici Drive, et autant le dire, c'est une bombe. Un film d'action qui donne un putain de coup de pied au cul à des films comme Fast and Furious ou Transporteur-like, c'est un chef d’œuvre, sans aucun doute, qui va diviser, sans aucun doute, mais c'est pour beaucoup une claque, bonne ou mauvaise, car on ne reste pas indifférent devant Drive, reparti avec les honneurs de Cannes avec le Prix du Jury (amusant de noter que c'est le Taxi Driver qui en était le président). Rien que d'ici, on sent déjà les Oscars à plein nez.


Refn sait indéniablement filmer, une mise en scène très calme dans la première partie du film, silencieuse, presque paisible, suivie d'une dernière demi-heure ultra-violente, viscérale, malsaine et d'un réalisme déconcertant. Mais Refn n'est pas le seul à faire le meilleur film de sa vie, puisque Ryan Gosling, qui entre Drive, Blue Valentine, Crazy Stupid Love et Les Marches du Pouvoir est d'ors et déjà le nouveau chouchou d'Hollywood alors qu'il vient de signer à nouveau avec Refn, Mallick, Scorsese et toute une peuplade de grands réalisateurs tombés sous son charme. Rien qu'avec le nouveau Clooney et ce Drive, on ne peut que lui prédire une présence aux Oscars, voir une victoire.

Drive est donc une claque et sans aucun doute l'un des meilleurs films de 2011 en devenir, et surement l'un des seuls qui marquera l'histoire et sera source d'inspiration future. Oui, Drive est un mixe du cinéma de Scorsese, presque un genre de Taxi Driver moderne, avec une réalisation rétro et un final qui ne laissera pas de marbre. On est scotché, et on ne peut qu'applaudir, car ÇA c'est du cinéma.