Réalisé par
David Fincher
Avec
Jesse Eisenberg
Andrew Garfield
Justin Timberlake
Joseph Mazzello
Rooney Mara
De quoi ça parle ?
Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier... Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s'est imposé comme l'une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l'amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux...
Dire que The Social Network est un coup de génie sera un euphémisme. C'est un pur et simple chef d’œuvre, film qui a marqué les esprits, s’emparant du phénomomène internet et de la jeunesse d'aujourd'hui. Fincher manie la caméra comme personne, et fait d'un film qui sous la patte d'un autre réalisateur aurait été médiocre, un film phare, marquant, multi-générationnel et superbement intelligent. Après le culte Fight Club, le mythique Se7en, le génial Zodiac, l'oppressant Panic Room et le tragique Benjamin Button, Mr. Fincher a encore frappé un grand coup.
The Social Network a beau raconter l'histoire de la création de Facebook, même pour les plus réfractaires au site (j'en fais parti), ça reste une merveille. Comment Zuckerberg a un peu "piqué l'idée" à certains de ses camarades, comme il a baisé bien profond son meilleur ami et premier investisseur. Une descente aux enfers qui se déroule en même temps qu'une montée à la gloire, douce ironie. Jesse Eisenberg est parfait, Andrew Garfield est parfait, Justin Timberlake est lui aussi parfait. En faites, tout le casting est parfait, et c'est pour ça qu'on ne remarque même pas tout le talent qu'ils ont. Le tout sous la mise en scène glauque, cynique et pessimiste de Fincher, ça vous donne The Social Network, ironie moqueuse de notre société actuelle, et du pouvoir de l'argent, pour lequel on est prêt à sacrifier son amitié. Un scénario à toute épreuve, une photographie superbe dont tous les plans sont mémorables, sans oublier la musique hors du comment composer par Reznor qui lui a d'ailleurs valu un Oscar bien mérité pour un OVNI de la Bande-Originale à côté de l'épique Dragons et du boumboum d'Inception.
The Social Network est donc un film décapant, parfaitement mené, une vrai pièce maîtresse du cinéma contemporain et l'un des meilleurs films depuis dix ans. A la fois thriller sanguinaire, drame humain et épopée impressionnante, c'est un chef d’œuvre dont le statut ne sera peut-être pas donné par tout le monde, mais qui pour ma part, est déjà fortement inscris dans ma mémoire. On s'en souviendra, car il deviendra sans aucun doute l'un des films culte de notre génération, qu'on aura plaisir à voir et revoir, et qui se répétera dans notre tête comme l'avait fait Fight Club il y a déjà dix ans. Et c'est le même réalisateur, coïncidence ?
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