Réalisé par
Noah Baumbach
Avec
Jeff Daniels
Laura Linney
Jesse Eisenberg
Owen Kline
William Baldwin
De quoi ça parle ?
New York, 1986. Il y a bien longtemps que les romans de Bernard n'ont plus de succès alors que sa femme Joan, qui écrit aussi, est en pleine ascension. Rien ne va plus entre eux. Ils ont décidé de divorcer. C'est une catastrophe pour leurs deux fils, Walt, 16 ans, et Frank, 12 ans. Les deux garçons perdent leurs repères et sombrent en pleine confusion des sentiments. Écartelés entre leurs parents, les deux adolescents vont vieillir, mûrir, parfois trop vite pour leur âge et chacun à leur façon...
A la fois comédie de mœurs à la Woody Allen, dure réalité tournée en dérision et enfin film totalement unique tellement son sujet est fort et son développement original, Les Berkman se séparent interprète à sa façon les réactions des quatre membres d'une famille suite à une séparation des parents : le père, dont la tristesse signifie son incompréhension de la situation, la mère, qui tente de passer à autre chose, le fils ainé, qui se rend peu à peu compte de la vraie nature du lien qui unissait ses parents, et le cadet, qui sombre peu un peu dans une genre de dépression si bien qu'il finit par se masturber en milieu scolaire et à étaler tout ça un peu partout.
Tourné en 23 jours et s'étalant sur quelques quatre-vingts minutes sans longueurs, le film raconte effectivement l'histoire d'un divorce. Avec une photographie et des teintes qui rappellent Wes Anderson, et le thème de la satire sociale très marqué. On pratique un espèce de voyeurisme sur cette famille dont bien des aspects nous renvoi à la notre : on s'identifie parfois, des situations qui nous rappellent de scènes de ménages qui se déroulent chez nous. Et tout ça est accentué du fait que l'intrigue se déroule dans une famille dont le père (et le fils aîné) se prennent pour des élitistes à la science infuse, la mère, maltraitée verbalement par son mari et ses enfants, et le cadet qui découvre comment marche sa chose pendant ce temps : des situations ou des personnages auxquels nous avons été confronté (ou que nous sommes), ce qui fait que le tout fait diablement mouche.
Du côté des acteurs, tous s'en sortent plutôt bien, mais on retiendra particulièrement un Jeff Daniels égocentrique qui prouve une nouvelle fois qu'il aurait mérité une renommée plus importante au vu des différents rôles qu'il a endossé parfaitement (il y a une certaine différence entre son rôle dans Dumb et Dumber où il interprète un crétin presque autiste et celle dans Les Berkman se séparent où il est un homme avec une pseudo-culture et assez imbu de lui même, les deux restant au final assez attachants). On regrettera cependant le ridicule du titre français affreusement mal traduit car le titre en VO a une plus profonde signification. En somme, cette production Andersonienne est plutôt une bonne surprise, reprenant les acquis du producteur en y ajoutant la touche non négligeable de Baumbach qui s'en sort plus que bien dans un film qui aurait put être casse gueule avec beaucoup de metteurs en scènes moins talentueux.
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