Ben Stiller
Avec
Jim Carrey
Matthew Broderick
Leslie Mann
Jack Black
Ben Stiller
De quoi ça parle ?
Quelques années après le demi-succès de Generation 90, Ben Stiller revient derrière la caméra pour un film dans la pure veine du cinéma de Wes Anderson et de Jim Carrey. Un délire hypnotique de quatre-vingt dix minutes, cependant très différent de celui de Dumb & Dumber car Disjoncté se permet de dénoncer l'influence de l'audiovisuelle en livrant un récit totalement barrer sur le fond d'arnaques, d'amitié et de gags délirants. L'histoire raconte comment un jeune architecte, alors que sa télé déraille légèrement, va faire appel à un "gars du câble", le personnage joué par Jim Carrey et répare sa télé. L'architecte tente de le payer avec de l'argent, mais le gars du câble refuse et préfère que les deux hommes deviennent amis... Sur ce speech légèrement pervers part donc l'intrigue de Disjoncté, à mi chemin entre film sérieux et comédie potache.
Avec l'accroche française du film ("il veut juste être votre ami"), impossible de ne pas penser à Harry, un ami qui vous veut du bien, bien que la comédie dans laquelle part Disjoncté diffère considérablement, c'est à peu près la même idée. On retiendra avant tout la performance une nouvelle fois décapante du très talentueux Jim Carrey, faisant sans doute partie des meilleurs acteurs de sa génération, mais on oubliera pas un Matthew Broderick qui s'en sort plus que bien, ainsi que les caméos tordants marquant la première collaboration entre Ben Stiller et Owen Wilson (qui deviendront par la suite des amis inséparables si bien qu'ils se retrouveront sur des dizaines de films). Disjoncté est donc vulgaire, sans tabous, très intelligent, très bien interprété, captivant et surtout très drôle. Sans atteindre le statut de meilleur film avec Jim Carrey, Disjoncté se classe parmi les plus grandes réussites de l'acteur, entre The Truman Show, Dumb et Dumber, The Mask ou Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Un enchainement de scènes cultes (mention spéciale à la scène du karaoké et à celle du combat médiéval) qui donne au final une très bonne surprise tordante, annonçant d'ors et déjà par sa critique de l'audio-visuelle les prémices de Tonnerres sous les Tropiques du même réalisateur.
*SPOILER* Bien que le film critique ouvertement l'audio-visuelle, cela ne se fait ressentir qu'à la toute fin, avec ce final bien pensé où le résultat du procès est bloqué par Jim Carrey qui ne veut pas que d'autres enfants finissent comme lui. *FIN SPOILER* En résumé, même si Disjoncté n'égale pas Dumb et Dumber, le duo Broderick-Carrey nous emporte dans une folle comédie emportée sous la caméra classique de Ben Stiller qui prouve qu'en plus d'avoir des talents d'acteur, en possède aussi de réalisateur. Un film à voir et à revoir, pour passer un agréablement moment devant ce qui se classe dans le haut du panier des comédies américaines contemporaines.
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