Réalisé par Neil Burger
Avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish
Bradley Cooper semble habitué aux rôles de drogués : après les deux
Very Bad Trip le voilà dans un film d'un tout autre genre car il s'agit de l'adaptation de
The Dark Fields d'Alan Glyn. Un drame sur les tréfonds de l'esprit, qui offre à la façon film popcorn une méditation sur la drogue, l'esprit, l'intelligence, et l'être humain en général. Un écrivain en panne d'inspiration dont la copine vient de le larguer essaye une nouvelle drogue, la NZT, qui décuple les capacités mentales. Il devient alors un génie surdoué, mais les effets secondaires commencent à apparaître. Le speech fait vraiment baver. Et aussi ce casting! Bradley Cooper (
Very Bad Trip,
L'Agence Tous Risques), Robert De Niro (faut-il vraiment le présenter ?) et Abbie Cornish (
Sucker Punch,
Bright Star) dans un film qui devait être à l'origine un teen movie mettant en vedette Shia Laboeuf qui s'est désisté. Le changement de scénariste a fait que le film a pris une tourne de Thriller Dramatique Psychotique.
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Bradley. Ici shooté à mort. |
On sent que Neil Burger - qu'on a remarqué en 2008 pour son fantastique
L'Illusionniste - a voulu donner à
Limitless des teintes menaçantes et pétillantes, pour nous donner l'étrange impression de pénétrer dans l'esprit de son personnage principal. Il y a donc des parties-pris visuels aussi intéressant qu'originaux : des lettres jaunes qui tombent du ciel à la vision "loupe". C'est assez étrange, et ça peut-être bien fait comme totalement raté. Mais la mise en scène reste de bonne qualité, même si un meilleur metteur en scène aurait donné plus de finition au long-métrage (j'aurais adoré voir Richard Kelly). Le casting, alléchant à première vue, est surtout là pour cacher des seconds rôles inconnues : car à part les trois stars en tête d'affiche, on ne connait personne. Et en plus, De Niro et Cornish ne se résume qu'à de brèves apparitions, et De Niro n'apparait qu'au bout d'une demi-heure. Bref, Cooper tient au final le film à lui tout seul, De Niro étant décevant et Cornish sans réel talent, et notre Brad prouve qu'il a un certain talent d'acteur, avec un putain de regard vachement déstabilisant, il faut l'avouer. Bon, c'était à prévoir,
Limitless part de nombreuses fois en couilles, mais se redresse pour nous livrer vingt dernières minutes superbes; et une fin ouverte à méditation.
Limitless ne marquera surement pas l'histoire du cinéma mais se démarque des autres films pop corn pseudo-psychologique par une certaine ambition, une superbe fin et Bradley Cooper en forme. A découvrir.
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