Réalisé par Xavier Durringer
Avec Denis Popalydès, Florence Pernel, Bernard Le Coq
Si le fait de sortir un film sur la conquête à la présidence du président de la République en mandat peut paraître, à un an des élections, un film de campagne, les ambitions de
La Conquête se révèlent un tantinet plus poussées et provocatrices. Après qu'Oliver Stone ai réalisé
W., que les rosbeef nous ait donné
The Queen, c'est à nous d'adapter une partie de la vie d'un chef de l'état encore en fonctions. Et au vu des deux précédents essais, on était en droit de se poser des questions quand à la qualité d'un tel pari. Mais, Durringer clôt rapidement le débat en disant que ses ambitions ne sont pas de soutenir Nicolas Sarkozy pour 2012, mais simplement de relater une partie de la vie d'un personnage.
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Ressemblance peu frappante mais superbe interprétation! |
On remarque donc rapidement que le film ne s'intéresse pas forcément à la campagne de Sarko, mais d'une façon plus générale, au monde politique, à la France contemporaine, et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, aux relations conjugales. Car
La Conquête s'intéresse à la dégradation du couple Nicolas-Cécilia, ainsi qu'à la relation de l'actuel chef de l'état avec son concurrent à la présidence de l'UMP, Dominique De Villepin. Ses entrevues avec Chirac, ses phrases qu'ils l'ont faire arriver au sommet. Et il n'est pas obligatoire d'être de droite pour apprécier le film qui, en prenant la peine d'évoquer les convictions de Sarko, se classerait plus dans la catégorie thriller politique et comédie noir. L'humour est cynique, et vraiment très prenant. On rigole, mais on aimerait pas, tellement c'est noir parfois. C'est ça l'atout de
La Conquête : aborder le monde politique avec noirceur et humour, en développant les complots, les coups par derrière, les amours, les amitiés, les relations...tout cela qui ne tient qu'à un film jusqu'à ce que ça se mette en travers du chemin d'un autre. Aussi incroyable, les paroles, les actions, même privées, contrairement à ce qu'on pourrait croire, sont totalement réelles, et peu de choses ont été déformées pour les besoin du film. En plus de ça, une musique de Piovani qui donne une âme supplémentaire au film.
Donc oui, j'ai aimé La Conquête, qui m'a appris beaucoup de choses, et qui m'a fait bien rire. Une comédie thriller très noire qui, même si son succès actuelle n'est peut-être pas très important, devrait acquérir un statut de film majeur du cinéma français de 2011 dans les prochaines années.
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